Benabdallah: «les actes de violence à l’égard des manifestants sont aux antipodes de l’esprit démocratique»

Violences lors de la dispersion du sit-in des enseignants

«Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) suit avec grand intérêt voire  une  grande préoccupation le mouvement revendicatif des enseignants ou celui d’autres catégories du corps enseignant», a souligné le Secrétaire général du Parti du Livre suite aux dérapages sécuritaires ayant ponctués les manifestations du mardi dernier.

Le leader du PPS a ainsi rappelé dans ce sens le communiqué rendu public par son parti, qui appelle le gouvernement à instaurer un dialogue sérieux, serein et constructif avec les enseignants en vue de parvenir à des solutions pour cette catégorie ou les autres catégories du système éducatif.» Le but escompté, a-t-il insisté, « est de faire aboutir le chantier de la réforme».

Car, a-t-il ajouté, « on ne peut pas parler d’une réforme réussie sans l’implication directe, effective et totale des ressources humaines. » Abordant dans le même ordre d’idées, le SG du PPS a indiqué que les actes de  violence à l’égard des manifestants s’inscrivent aux antipodes de l’esprit démocratique. Il a ainsi mis l’accent sur le dialogue  et le respect de la dignité des individus lors du traitement de l’ensemble des  revendications sociales devant être exprimées conformément à la loi».

Le droit de manifester pacifiquement

Par ailleurs, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) tout en rappelant ses recommandations contenus dans son rapport annuel 2019 ou encore dans d’autres rapports thématiques visant à soumettre  au contrôle du ministère public toute opération de recours à la force pour disperser pacifiquement les manifestants, s’est félicité du communiqué du procureur du Roi près le Tribunal de première instance de Rabat annonçant «l’ouverture d’une enquête, sous la supervision de ce Parquet, sur l’usage par un individu de la violence lors de la dispersion d’un rassemblement sur la voie publique », apprend-ton dans un communiqué rendu public le vendredi 19 mars 2021.

La même source a, en outre,  appelé le ministère public à l’élargir le champ de l’investigation à tous les faits ou ceux relayés par les réseaux sociaux tout en œuvrant à la publication des résultats de l’enquête.  Le CNDH, tout en soulignant les principes de la nécessité et de la proportionnalité dans la dispersion des manifestations, a souligné l’importance de la protection des libertés publiques, notamment le droit de manifester pacifiquement.

Notons que ces  appels ont été effectués sur la base des observations élémentaires de l’équipe  de suivi de ce mouvement de protestation, chargée par le CNDH, parmi la Commission régionale du CNDH Rabat-Salé-Kénitra.

Ainsi, le communiqué du CNDH  souligne  l’usage de la force par les autorités publiques pour disperser le rassemblement lors d’une manifestation le 14 mars 2021, qui a abouti à une bousculade et qui s’est progressivement transformée en recours à la violence et à la poursuite des manifestants (femmes et hommes), dans les ruelles adjacentes à la Boulevard Mohammed V.

L’équipe de suivi a aussi enregistré des blessés et des cas d’évanouissement parmi les manifestants, note la même source en faisant savoir que l’une des manifestantes  a déclaré aux médias qu’elle a été harcelée par un membre des forces auxiliaires.  Le CNDH a également souligné que lors des manifestations qui ont été déclenchées  à nouveau le 16 mars, il a été enregistré l’utilisation de la force par des personnes en tenue civile et ce au vu et au su des forces de l’ordre.

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