Le Syndicat marocain des professionnels des Arts dramatiques a rendu hommage lors d’une cérémonie qui a eu lieu samedi 25 février au Théâtre National Mohammed V de Rabat aux primés du Festival du Théâtre Arabe. Cette manifestation se veut, selon Messaoud Bouhcine, président du Syndicat marocain des professionnels des Arts dramatiques, un geste de reconnaissance et gratitudes envers les hommes et femmes qui effectuent des recherches en théâtre marocain sur les plans artistique et esthétique.

Al Bayane : Le Syndicat marocain des professionnels des Arts dramatiques a organisé samedi 25 février une cérémonie en hommage aux primés du Festival du Théâtre Arabe. Que signifie ce geste?

Messaoud Bouhcine : Cette initiative est un geste de reconnaissance de notre part comme Syndicat marocain des professionnels des Arts dramatiques. C’est un hommage rendu au talent et au génie du théâtre marocain ainsi qu’à son évolution.

Il va sans dire également que cette cérémonie a pour but de montrer que le théâtre marocain avance et que le discours nihiliste disant que le théâtre est en «crise» n’a plus de légitimité actuellement. Certes, il y a des problèmes et il reste beaucoup de choses à faire, mais je crois que le théâtre marocain évolue et progresse.

En outre, cette reconnaissance ne se limite pas uniquement à l’aspect créatif, mais aussi sur le plan de la recherche théorique et scientifique dans le domaine du théâtre qui a offert au Maroc trois premiers prix des jeunes chercheurs. Cela signifie que le théâtre marocain commence à prendre place sur le terrain arabe en général et sur le plan international. Il reste beaucoup de travail à faire. D’où l’importance de la célébration de cet événement.

Vous y étiez dernièrement en France pour le prolongement d’Accord du jumelage entre le Syndicat marocain des professionnels des Arts dramatiques et le Syndicat français des artistes interprètes. Pourriez-vous en dire plus sur ces rencontres?

Ces rencontres ont pour objet le prolongement d’Accord du jumelage entre le Syndicat marocain des professionnels des Arts dramatiques et le Syndicat français des artistes interprètes. Lesdites rencontres s’inscrivent dans le cadre du «programme de développement syndical» dirigé par la Fédération internationale de l’Acteur et financé par la Confédération suédoise.

En fait, nous avons déjà travaillé dans le cadre de ce jumelage comportant des ateliers d’expertise, des rencontres au Maroc et à Paris pour développer notre modèle concernant le statut de l’artiste sur le plan du droit d’auteur et droits voisins, ainsi que le renouvèlement de l’organisation des syndicats. De même, on a continué le même travail puisque le résultat était très positif. Suite à quoi nous avons prolongé ce programme avec plus de détails.

C’est un programme qui va s’étaler sur 5 années avec un atelier national au Maroc, 4 ateliers régionaux et une rencontre d’évaluation annuelle à Paris. Cet exercice sera pratiqué chaque année. Nous nous sommes mis d’accord que l’«organisation audience» qui est une organisation qui s’occupe de la prévoyance sociale va être partenaire dans ce programme pour partager son expertise dans ce domaine.

Dans ce cadre, cette action va nous aider pour élaborer des propositions qu’on va négocier avec les ministres compétents contenant l’application du statut de l’artiste. Nous envisageons également de développer notre compétence en matière de plaider dans nos sections régionales. Et d’ajouter : «on s’est mis d’accord pour collaborer au niveau du continent africain. Il faut rappeler que c’est important aussi de participer au développement syndical sur le plan africain».

Mohamed Nait Youssef

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