A une cadence soutenue, la France met le cap sur Alger, à la veille de la saison hivernale. La question gazière trône au cœur de cette ruée tricolore dont la dernière en date n’est autre que la « croisade » massive d’Elizabeth Borne, chef d’Exécutif de l’Hexagone, en compagnie d’une quinzaine de ministres. Il est bien vrai que le réchauffement des rapports entre les deux pays revêt en apparence, une dimension économique, après la vague de ressentiment, manifestée de part et d’autre, allant même au reniement de l’origine géographique, brandi par le chef d’Etat français à l’égard de son ex-colonie. Cependant, nul n’en serait dupe pour en avoir le cœur net qu’il se serait bien agi, d’accointance manigancée contre l’intégrité territoriale du Maroc. Le coup de froid qui ne cesse de congeler les liens franco-marocains, visiblement attisés par le message Royal selon lequel la position claire et positive du Sahara est désormais une condition sine qua non de tout rapprochement avec le royaume, semble exacerber vivement les décideurs de l’Élysée. « Ces amours courtisanes » des côtoiements franco-algériens qui adviennent comme par enchantement, juste au moment où notre pays se résout à mettre un terme au « volte-face » de ses proches partenaires, ne sont guère le fruit du hasard. En fait, la France dont la carte du Sahara avait de tout temps, constitué un vil stratagème pour faire pression non seulement sur le Maroc, mais également sur le voisin de l’est, afin de poursuivre ses convoitises post-coloniales et de contrecarrer la construction de la coalition maghrébine dans cette rive complémentaire de la Méditerranée et de ce riche d’Afrique du nord. De surcroît, la France ne pardonnerait jamais « l’intrusion » de notre pays dans une panoplie de Nations africaines de proximité qu’elle aura toujours considérées comme des propriétés éternelles, piratant ses ressources et maintenant sa suprématie sur elles. Notre pays dérange cette conduite hégémonique au continent, d’autant plus que la diversification des alliés que la politique extérieure prône au grand jour, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara et la jonction d’Israël à cette dynamique, incite Paris de la triptyque républicaine ; Égalité, Liberté, Fraternité, à se jeter dans les bras de la dictature tortionnaire d’Alger. Une bouée de sauvetage qui ne ferait que noyer davantage une France naufragée, isolée, timorée et dont les envies nostalgiques assombrissent la réputation de grands pays de Démocratie et de Lumières ! Quant au Maroc, il poursuivra son bonhomme de chemin de Royaume de la paix, de la tolérance et de la…raison.
La France dégonflée
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