Rencontre avec la réalisatrice et productrice marocaine, Farida Benlyazid
Propos recueillis par Mohamed Nait Youssef
À la place mythique de Jemaa El Fna, lieu chargé d’histoire et cœur battant de la ville dite rouge, un hommage solennel a été rendu à la réalisatrice, productrice et scénariste marocaine, Farida Benlyazid en projetant, mardi soir, son film «Ruses de femmes» devant une foule de gens, mais aussi d’amoureux du cinéma et des habitués du Festival International du Film de Marrakech(FIFM). Cette cité est emportée ces jours-ci par la magie de l’image et du cinéma. On dirait une fête populaire où les gens retrouvaient leur goût pour l’art et la culture.
Dans cette optique, le public de la ville des sept saints a renoué enfin les liens avec ses vedettes et son festival tant attendu. «On aime tous Marrakech. Je suis très heureuse de présenter mon film à Jemaa El Fna. C’est une fierté. Ce n’est pas la première fois que je viens fêter et partager la joie du cinéma avec le grand public.», c’est avec ces mots que la réalisatrice a ouvert le bal de la projection.
Farida Benlyazid à laquelle on doit des œuvres, entre autres, « Une porte sur le Ciel », « Juanita de Tanger », « Casablanca Casablanca » a reçu, mercredi 16 novembre, l’Etoile d’Or de la 19ème édition du FIFM.
Al Bayane : Quel est votre ressenti en retrouvant le public accueillant du FIFM dans ce lieu mythique et patrimonial ?
Farida Benlyazid : Je suis absolument ravie. Pour moi, Jemaa El Fna, c’est le berceau de l’art populaire. Je ne suis pas marrakchie, mais on venait souvent à cet espace depuis mon enfance. J’ai beaucoup appris dans les contes de Jemaa El Fna. Pour moi, c’est comme si je faisais ma Halqa.
Vous êtes une amie et fidèle du Festival International du Film de Marrakech. Pour la petite histoire, vous étiez membre du jury lors de la première édition. Or, cette année est un peu spéciale parce ce que votre nom figure parmi les personnalités honorées lors de cette 19ème édition. Que représente cet hommage pour vous ?
C’est beaucoup d’émotions et de joie. C’est indescriptible !
Vous êtes l’une des pionnières du cinéma marocain. Comment voyez-vous l’avenir de notre 7e art, notamment avec la nouvelle génération de réalisateurs et scénaristes qui essaient d’apporter leur pierre à l’édifice ?
J’ai souvent dit qu’il y a toujours des créateurs et il y en aura d’autres. On a eu de bons films, des films moyens et des mauvais films. C’est tout à fait normal ! Car, faire un film est un travail difficile. C’est pour cette raison que je salue le travail de chacun. Autrement dit, il y a de bons films et il y en aura encore.
