Il est bien évident que la capitale du Souss renferme, dans ses environs, une forte activité agricole, notamment une expansion d’export des agrumes, primeurs et légumes, avec une importante utilisation des technologies dans le domaine.
Sur des étendues vastes, des opérateurs économiques aussi bien nationaux qu’étrangers impriment à la région un gigantesque labeur tout en contribuant substantiellement au déficit en ressources hydriques relatives à la nappe phréatique dont les forages atteignent des profondeurs intenses.
Si cette activité connaît des prouesses notoires en termes de revenues et d’essor tant régional que national, elle révèle, toutefois, des limites sur le plan social et humain, du fait de l’exploitation dont sont victimes les ouvrières et les ouvriers des différentes zones agricoles du périmètre du Souss, à Chtouka Ait Baha et Taroudant, plus spécialement.
En effet, la classe laborieuse dans ces régions souffre le calvaire avec des propriétaires qui ignorent les plus élémentaires de leurs droits. Dans ce sens, les exemples pullulent, en fait, dans les multiples sociétés et groupes agricoles de la région. Il faut souligner que les ouvriers et leurs organisations syndicales déploient une lutte farouche contre toutes les formes d’étouffement qu’exerce le patronat avec la complicité de leurs protégés.
La majorité des unités de production, en particulier étrangères, mène une campagne sans merci contre les syndicalistes pour contrecarrer la dynamique syndicale et dissuader les entrains des ouvriers vers le respect du travail, la dignité et l’amélioration des conditions de vie.
Nombre d’ouvrières et ouvriers responsables des syndicats sont exposés continuellement au licenciement pur et simple.
En plus, les accords entre direction et syndicat ne sont pas toujours conclus par les sociétés agricoles, notamment: la régularisation de la prime d’ancienneté et des heures supplémentaires par effet rétroactif depuis l’entrée en vigueur du code du travail ; la régularisation de la situation des ouvriers vis-à-vis de la CNSS depuis le début de leur activité au sein du groupe ; l’attribution de la prime de scolarisation à tous les ouvriers et ouvrière de la société tel que cela a été convenu avec l’administration du groupe, la fin de la campagne précédente ; l’application du Code du travail en matière de la protection des ouvriers et la création de services médicaux ; l’application du code du travail en matière de la protection de la maternité et la création de garderies pour les enfants de salariées travaillant dans l’entreprise.
La masse ouvrière ne fait que protester, donc, contre la politique anti-sociale et antisyndicale de l’administration et tient à défendre fermement ses droits usurpés. Le dialogue social engagé durant les campagnes agricoles est souvent rompus; les représentants de l’administration engagent une réplique enragée contre les syndicalistes.
Il est bien clair que le développement du secteur agricole passe inéluctablement par la promotion des ressources humaines à travers le respect des engagements, la préservation des droits et la stabilité et la paix sociales.