On conviendra bien que la capitale du Souss est en passe de reconquérir la place de choix qui était sienne, il y a quelques temps. Plusieurs indicateurs ne font que plaider pour cette réapparition salutaire.
La destination est en train de connaître des regains de cause, à plus d’un titre. Tout d’abord, on constatera le déferlement des flux aériens, par le truchement des conventions passées entre l’Office National Marocain de Tourisme (ONMT) et certaines compagnies à faible coût, notamment Transavia et Air Arabia. Ensuite, on notera également l’acheminement vers la métropole du Souss d’un certain nombre de grands évènements porteurs, tel Climate Chance dont l »impact mondial n’est pas à écarter. Le retour lent mais sûr des marchés émetteurs huppés, comme les régions germaniques qui comptent plus de 75 millions à jalonner annuellement les diverses destinations de la planète et dont la part au Maroc est toujours en deçà des aspirations. L’installation de deux consuls honoraires des pays de l’est à savoir la Russie et la Hongrie est aussi de bon augure pour des marchés touristiques émergents, notamment le continent russe qui commence à placer dans le monde plus de 20 millions de touristes potentiels par an, alors que notre pays n’en reçoit que des » miettes ».
De belles opportunités se présentent, avec un volontarisme qui, à coup sûr, anime aussi bien les institutionnels, les élus que les professionnels pour redorer le blason d’une destination rejaillissante. En fait, il faut bien reconnaitre que la prestance Agadir connait des avancées notoires en terme d’infrastructures, de promotion et de marketing. La présence des opérateurs et professionnels touristiques dans les différents salons internationaux et Work Schop en y plantant, pour une bonne partie, des stands spécifiques à la région Souss Massa, grâce au dynamisme du CRT, est plutôt signe d’une profonde volonté d’aller de l’avant. A cet égart, le tourisme interne est une nécessité impérative pour booster la destination, à l’image de ses concurrentes qui tablent sur cette formule. Les professionnels, en rapport constant avec les responsables de tutelle, sont conscients des immenses atouts climatiques, naturels et infrastructurels qu’offre la station balnéaire et s’ingénient à donner au produit Agadir et son arrière pays tout l’éclat qui lui revient.
A ce propos, le tourisme interne demeure également l’une des préoccupations du secteur, car la culture de voyage chez les concitoyens est toujours limitée à la saison estivale, ce qui rend l’opération complexe et délicate au niveau du décongestionnement et de gestion. Il serait plus pratique d’étaler les voyages et les sorties intérieures sur le reste des saisons pour répondre à tous les besoins. La ville Agadir reste l’une des destinations les plus attractives du royaume et il va falloir mettre sur pied une stratégie de mise en valeur des potentialités intrinsèques pouvant attirer plus de visiteurs. Cette diversité permet, pareillement, l’expansion des activités touristiques parallèles, en particulier la restauration, le transport, l’artisanat…Pour ce, il est pareillement loisible de diversifier le produit régional dans sa globalité, surtout que la région Souss Massa renferme un potentiel riche et multiple: balnéaire, désert, bien -être, sport, montagne, aventure, découverte, patrimoine, randonnées pédestres, art cinématographique, produit du terroir, spa, thalasso…Il faudrait donc valoriser toutes ces richesses dans un esprit mutualiste pour faire d’Agadir, capitale de la région SM, une destination de rêve.
Saoudi El Amalki
