Le Salon international de l’Edition et du Livre de Casablanca (SIEL) a baissé les rideaux dimanche 18 février. L’événement livresque a drainé durant dix jours les férus du livre de tous âges, ainsi qu’un public bigarré.
Acheter un livre, parcourir les titres dans les différents stands, assister à un débat ou tout juste prendre une photo avec un écrivain…chacun y venait pour son compte. Les allées et artères de la foire d’exposition ont été prises d’assaut, surtout le week-end, par les amoureux du livre et les passionnés de littérature, des lettres et des sciences.
Habitués des livres, écrivains et éditeurs ont également saisi l’opportunité du SIEL. Plusieurs éditeurs du continent ont profité du salon pour présenter leurs récentes publications au public. Les Egyptiens, invités d’honneur de ce 24e rendez-vous, ont participé à différents évènements, marquant de leur empreinte le salon. A côté de l’Egypte, plusieurs pays africains ont participé à ce salon, entre autres l’Algérie qui a exposé 900 titres représentés par 16 éditeurs dans tous les domaines y compris la littérature, l’histoire, le livre en langue amazighe. «Nous n’avons ramené avec nous que les publications récentes des deux dernières années. Cette année, nous avons constaté que le livre amazigh est très demandé par le public marocain. Je pense qu’il est à la mode cette année comme en Algérie.
Il y a eu plusieurs publications en amazigh parce que la langue est enseignée sur l’ensemble du territoire», nous explique Kamel Yahiaoui, directeur des éditions Enag. Les auteurs et éditeurs tunisiens ont par ailleurs honoré le SIEL de leur présence. Le ministère des affaires culturelles du pays a participé au salon avec un stand, de même que l’Union des éditeurs tunisiens. Dans le stand du ministère, ce sont environ 300 titres qui ont été exposés pour faire connaître la culture et la civilisation du pays, a affirmé Morad Khlifa, représentant du Ministère des affaires culturelles de la Tunisie. «Certains éditeurs sont venus à titre personnel au salon pour s’ouvrir au marché et découvrir l’expérience marocaine dans ce domaine», a-t-il ajouté.
Hôtes du salon, les éditeurs marocains étaient présents en force au Salon. Selon Rachid Chraïbi, des éditions Marsam, chaque année, ils déploient des efforts considérables pour donner une image prestigieuse du livre marocain. «Les éditeurs marocains font de leur mieux pour booster le secteur de l’édition au Maroc. Certains sont engagés et ne ménagent aucun effort pour faire avancer ce secteur», a-t-il souligné. «Les stands marocains que j’ai visités sont très beaux et présentent des nouveautés. Nous nous investissons pour ce salon pour lui donner la place qu’il mérite», a t-il ajouté. Malheureusement, le public marocain ne suit pas, il préfère acheter un livre de 10 dh, piraté ou mal fait, déplore l’éditeur.
Après dix jours de fête livresque, le SIEL s’est clôturé dimanche, donnant rendez-vous aux férus du livre pour une 25e édition l’année prochaine. A notre qu’au cours du Salon qui s’est déroulé du 9 au 18 février, ce sont 125 000 titres qui ont été exposés par 709 exposants.
Mohamed Nait Youssef