Fatima Zahra Barassat: «Pour une économie forte et sans rentes»

La députée Fatima Zahra Barassat, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS : PPS) a souligné que l’édification d’une économie nationale forte requiert le démantèlement de tous les manifestations de l’économie de rente, du monopole, des investissements spéculatifs et des privilèges contraires au principe de la concurrence loyale et de l’égalité des chances.

Intervenant, lundi 23 juillet lors de la séance consacrée par la Chambre des représentants aux réponses du chef de gouvernement sur la situation économique et financière du pays, la députée a indiqué que la réalisation d’un tel objectif est tributaire de la mise en place d’un régime fiscal équitable visant à encourager l’investissement et la production et à la rationalisation des exonérations fiscales et du système des dérogations. Cela dépend aussi du renforcement de la présence de l’Etat à côté du secteur prié pour aller de l’avant en matière d’industrialisation sans oublier d’y associer l’université marocaine et les instituts de recherche dans la perspective de mettre en place une industrie nationale forte capable de gagner le pari de la compétitivité internationale et de créer suffisamment de postes d’emploi et d’immuniser la souveraineté de l’économie nationale.

Selon la députée, un véritable développement économique performant est tributaire en d’autres termes de sa capacité de réaliser un développement social, de contribuer à la valorisation du capital humain et d’impacter positivement la vie de l’ensemble des citoyens partout où ils se trouvent. Et ce sont là les premiers fondements de l’Etat de Droit au niveau économique auquel le Parti du progrès et du socialisme appelle de tous ses vœux, tout en soulignant la nécessité pour le gouvernement de ne pas oublier que la préservation des équilibres macroéconomiques ne doit pas se faire au détriment des équilibres sociaux.

C’est pourquoi, les taux de croissance réalisés dans le pays n’ont eu aucun impact sur les disparités sociales et spatiales, puisque trois régions seulement du pays qui en compte douze s’accaparent 60% de la richesse nationale, alors que les autres régions voient leurs habitants vivre dans la misère, le dénuement le plus total, la précarité, la vulnérabilité, le désœuvrement et  l’absence totale de meilleures perspectives. Elles sont même privées des services sociaux les plus élémentaires, coupées du reste du pays et des mouvements économiques, commerciaux et culturels.

Ce qui importe pour le moment c’est orienter l’effort ers l’édification d’une économie capable de contribuer à l’amélioration du niveau des habitants dans les régions pauvres et enclavées, de leur garantir une vie dans la dignité et de leur donner confiance en leur pays.

M’Barek Tafsi

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