Le PPS appelle à une gestion forte et harmonieuse des chantiers de réformes
Au début des travaux de la réunion périodique du Bureau politique du parti du progrès et du socialisme (PPS), tenue mardi 2 octobre 2018, il a été procédé à la poursuite du débat concernant les développements de la situation générale dans notre pays, et ce à la lumière d’un rapport présenté par le camarade secrétaire général du parti, contenant la substance des discussions qu’a eues une délégation de notre parti avec le chef du gouvernement, secrétaire général du parti de la Justice et du développement (PJD) et la délégation qui l’accompagnait.
Cette réunion a été organisée, vendredi dernier, à l’initiative du PPS, qui a avait convenu auparavant de la nécessité d’approfondir la concertation avec des acteurs sociétaux de différents horizons, dans l’objectif de saisir de manière complète les différents éléments et données en rapport avec la situation générale dans ses dimensions politique, économique et sociale et de contribuer à assurer les conditions à même de dépasser le climat défavorable qui règne sur notre pays et ce que connait la scène sociale en particulier en termes de tension, de propagation du discours du désespoir et de sentiments de la fermeture des perspectives.
Tout en enregistrant favorablement les déclarations du chef du gouvernement faisant état de la réalisation des chantiers de réforme, aussi bien ceux qui sont ouverts ou ceux dont le lancement est en cours de préparation en particulier dans les domaines de l’enseignement, de la santé, de la couverture sociale et des différents programmes de renforcement de la cohésion sociale et de lutte contre la pauvreté et la précarité, le Bureau politique estime que le succès de ces chantiers requiert une forte direction de gestion et une présence politique continue de la part du gouvernement et ce en harmonie avec les rôles et les missions attribués aux autres autorités publiques et acteurs sociétaux et économiques à tous les niveaux.
Après avoir passé en revue les dossiers et questions à l’ordre du jour du gouvernement et des deux chambres parlementaires dans le cadre de la rentrée politique actuelle, en particulier en ce qui a trait à l’élaboration concrète du contenu de la feuille de route dans les secteurs de l’enseignement et de la santé et à la nécessité de lancer un dialogue social sérieux et productif, conformément aux hautes orientations royales contenues dans le discours du Trône et le discours de l’anniversaire du 20 août de cette année, sans oublier les aspirations exprimées au plan social qui requièrent de la mobilisation de la part des différents acteurs, le Bureau politique souligne de nouveau le besoin pressant d’initiatives politiques fortes capables de répondre rapidement et en toute responsabilité à ce qu’expriment différents milieux sociaux en termes de revendications légitimes . Le Bureau politique aspire aussi à ce que le projet de loi de finances 2019 comporte les premières réponses aux attentes populaires, en particulier dans les domaines de la réforme fiscale, de la promotion de l’investissement et de l’emploi, et du traitement des maux sociaux dans le but d’assurer un nouveau souffle dans le processus de développement et démocratique que notre pays se doit de connaitre.
Dans le sillage des préparatifs de la réunion de la session du Comité central du parti, prévue samedi 27 octobre 2018, et dont l’ordre du jour porte sur la définition de la position que notre parti doit occuper dans la scène politique pour poursuivre sa contribution au processus des réformes, le Bureau politique a convenu de poursuivre ses concertations avec les autres partenaires et acteurs sociétaux. Il a également décidé de poursuivre l’examen de la situation dans sa globalité à travers des rencontres internes au niveau central et au niveau de ses organisations de base, de ses secteurs et de ses instances parallèles dans les différentes régions et provinces.
En rapport avec la nécessité de promouvoir la situation de certaines couches sociales les plus vulnérables, le Bureau politique enregistre avec satisfaction l’entrée en vigueur de la loi concernant les travailleurs domestiques. Notre parti, qui assumait la responsabilité à l’époque de la gestion du secteur de l’emploi et des affaires sociales dans le gouvernement précédent, avait joué un rôle capital pour que cette importante disposition juridique voie le jour. Cette loi prévoit notamment des garanties et des droits au profit des travailleuses et travailleurs domestiques au niveau de la stabilité de l’emploi, du respect du SMIG, de la fixation des heures de travail et de son genre, et du droit au congé etc … ainsi que d’autres dispositions qui préservent la dignité de cette catégorie de travailleurs.
Sur un autre plan, le Bureau politique a pris connaissance de la rencontre ayant réuni le camarade secrétaire général du parti avec une délégation du Front national de sauvegarde de la raffinerie marocaine ( la Samir), au terme de laquelle un programme de combat conjoint a été convenu et qui est ouvert devant les autres acteurs dans le but d’élaborer des solutions à même de sauvegarder cet établissement économique qui a joué un rôle important dans le domaine énergétique dans notre pays.
Il a été convenu que le Groupement parlementaire du PPS va se charger d’organiser une rencontre de réflexion sur le sujet et ce au cours du mois d’octobre courant et ce en présence des secteurs gouvernementaux concernés dans le but de parvenir à un règlement satisfaisant de ce dossier.
Par la suite, le Bureau politique a poursuivi l’élaboration des dispositions morales, matérielles et communicationnelles relatives à l’Université annuelle du parti, prévue samedi 13 octobre courant autour du sujet du modèle de développement. Il a également pris les dispositions requises pour la réussite de la rencontre qu’abritera la section provinciale du parti à Marrakech, samedi prochain 6 octobre 2018 et ce sous la supervision d’une délégation de la direction nationale conduite par le Secrétaire général du PPS.
(traduit de l’arabe)
De quel type de réformes s’agit-il ? Progressistes ? Néolibérales ? La rencontre avec le PJD n’éclaire pas (volontairement) sur ce point. Le PPS semble y adhérer (« Tout en enregistrant favorablement les déclarations du chef du gouvernement faisant état de la réalisation des chantiers de réforme ») et n’insiste que sur l’efficacité (« forte direction de gestion et une présence politique continue de la part du gouvernement »), autrement une question de management et non pas d’orientation. Compte tenu de la nature idéologique du PJD et du rapport de forces, il n’y a pas de doutes quant au caractère néolibéral et anti populaire de ces réformes (comme l’attestent 6 années de gestion depuis 2012). C’est donc que le PPS entend y contribuer. Ce qui ne surprendra pas les lecteurs d’Al Bayane qui trouvent des articles de publicité des véhicules comme l’Audi Q8, la BMW Z4 et la DS4 Crossback, ce qui définit la catégorie sociale à satisfaire par la politique de réformes.