La nouvelle saison culturelle de l’Institut Français du Maroc a été dévoilée lors d’un point de presse tenu mercredi dernier à Rabat, en présence d’Hélène le Gal, Ambassadrice de France au Maroc et de la directrice générale de l’Institut Français du Maroc, Clélia Chevrier Kolačko. Ce rendez-vous culturel incontournable a pour but l’encouragement de la création sous toutes ses formes et facettes, mais aussi le renforcement des relations culturelles et diplomatiques entre le Maroc et la France.
Al Bayane: La nouvelle saison culturelle de l’Institut Français du Maroc 2019-2020 est placée sous le thème du «goût du partage». En effet, le Maroc et la France partagent des relations amicales, culturelles et diplomatiques ancrées dans l’Histoire. Comment l’art et la Culture pourront-ils consolider ces relations?
Hélène le Gal: La culture est le meilleur moyen d’échange. C’est le moyen du débat. C’est aussi le moyen pour laisser s’exprimer les artistes sur toutes les problématiques qui nous travaillent à la fois au Maroc et en France. Je pense qu’on a beaucoup de problématiques communes. Donc, nous faisons travailler ensemble nos artistes en présentant ce que font les uns et les autres afin de renforcer davantage les liens.
Rabat accueille actuellement sa première Biennale dédiée à la création artistique contemporaine qui connait d’ailleurs la participation d’une pléiade d’artistes français, sans oublier bien entendu les 1ères assises des industries culturelles et créatives qui ont eu lieu la semaine dernière, et auxquelles une poignée d’intervenants français ont pris part pour enrichir le débat sur la question. Comment voyez-vous l’avenir de ce grand chantier structurant des industries culturelles et créatives au Maroc?
Ce que je remarque, c’est qu’il se passe beaucoup de choses au Maroc au niveau culturel. On a cité des exemples, entre autres la Biennale et les assises. C’est un pays qui foisonne d’idées et d’initiatives qui mettent ce thème des industries culturelles et créatives à l’honneur. C’est aussi dans l’ADN de la France parce que nous sommes dans l’un des pays au monde qui consacrent plus de budget à la culture. Là, c’est vraiment un point commun. En outre, nous nous inscrivons dans toutes les initiatives marocaines d’une manière ou d’une autre. Nous étions partenaire de la biennale, du séminaire sur les industries culturelles et créatives parce que nous aussi nous travaillons sur ce thème en France et nous pouvons croiser nos idées sur la question. Nous avons beaucoup de chose à faire ensemble.
Votre programmation culturelle et artistique mise surtout sur la jeunesse. Pourquoi cet intérêt pour les jeunes?
Parce que la jeunesse, c’est le moment où on se forme à travers la culture et les arts. La nuit des philosophes est un bon exemple où les jeunes se réunissent, débattent et échangent. C’est l’ouverture sur plusieurs modes de pensée, de façons de voir la vie et d’expliquer le monde. Et c’est quand on est jeune qu’il faut avoir cette ouverture. Et cela sert par la suite dans la vie.
Propos recueillis par Mohamed Nait Youssef