L’âme de l’artiste et acteur marocain Larbi Doghmi s’est envolée, vendredi dernier, sur les planches du Théâtre National Mohammed V.
En effet, des moments mémorables, émouvants et solennels ont été vécus lors d’un hommage posthume qui lui a été rendu los de la deuxième édition du festival «Créateurs dans la mémoire» organisée par l’association Ribat Al Fath et la Fondation Atlas Maroc pour le travail socioculturel.
Ce fut un moment de célébration, de fête non seulement, mais aussi un devoir de mémoire envers une icône du théâtre, du cinéma et de la télévision marocaine. Cet hommage se veut également une occasion pour mettre les lumières sur des parcours exceptionnels et des générations d’artistes des années 70 et 80. De fait, lors de la cérémonie, les mots ont cédé la parole aux émotions.
«Il était une star, un ambassadeur de son pays dans les manifestations culturelles et artistiques au Maroc et même ailleurs», a souligné Hassan Doghmi, fils du défunt. «Il portait une djellaba verte et un tarbouche marocain traditionnel lors de la présentation du film «l’homme qui voulait être roi » à la capital du Royaume-Uni, Londres ». Ce geste, explique-t-il, avait sa symbolique et sa signification parce que le Maroc célébrait à l’époque, la première fête de la marche verte.
Quant à Lahoucine Doghmi, il a regretté le fait que nombre de jeunes d’aujourd’hui ne connaissent pas les travaux de son père, Larbi Doghmi. «On voudrait que les projecteurs soient braqués sur d’autres figures de proue du cinéma et de la télévision entre autres Ahmed Algharbi, Tounssi, Ahmed Azraq lors des prochaines éditions», a-t-il revendiqué.
Le président de l’Association Ribat Al Fath pour le Développement Durable, Abdelkrim Bennani a souligné que le festival «Créateurs dans la mémoire» renoue le lien avec notre mémoire nationale dans sa diversité et pluralité artistique et culturelle.
«Le festival rend hommage aux visages lumineux de la culture, de l’art, du sport au Maroc dont Larbi Doghmi», a-t-il fait savoir. Selon lui, Doghmi était un grand artiste, professionnel et doué. «Il était un homme qui a grandi dans l’art et ayant consacré toute sa vie au cinéma, au théâtre et à la télévision», conclut-il.
Né en 1931 à Rabat, le défunt a partagé ses 30 ans de carrière artistique entre les planches, la radio et le 7e art. Un hommage posthume bien mérité après 25 ans sur sa disparition!
Il est à rappeler que la clôture de cet événement a été marquée par l’organisation d’une soirée musicale et des hommages qui ont été rendus au dramaturge et Abdelkrim Berrechid, au romancier Abdelkamel Dinia et à l’acteur associatif Abdelhak Doghmi.
Mohamed Nait Youssef