A l’occasion de l’ouverture de l’Université d’automne de la jeunesse socialiste à Asilah

*Mohamed Nabil Benabdallah: appelle à une action commune pour l’édification d’un modèle marocain de développement écologique et progressiste

*Les autorités marocaines doivent sévir contre les parties qui introduisent au Maroc des produits nuisibles à l’environnement

*Karimi Benchekroun: le thème de l’écologie et des politiques publiques est une action de sensibilisation des jeunes aux problématiques de l’environnement

*Abderrahim Benali: les peuples sont interpelés pour imposer aux décideurs le respect de l’environnement

Le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah a réitéré, dans le mot inaugural qu’il a prononcé, samedi à Assilah, à l’occasion de l’ouverture de l’Université d’automne de la jeunesse socialiste qui s’est déroulée les 17, 18 et 19 novembre courant à Assilah sous le thème : «écologie et politiques publiques : pour un modèle de développement résilient», sa plaidoirie en faveur de l’action et de l’engagement politiques. Il a, à cet égard, une nouvelle fois encore mis en garde contre les actes de flétrissement et de ternissement de l’engagement politique, et des efforts des organisations de jeunesse au sein des partis politiques. Benabdallah a affirmé qu’il ne peut y avoir de démocratie vivante et productive, active et efficiente sans l’apport des différents cadres politiques représentés essentiellement par les partis politiques et leurs organisations parallèles.

Le secrétaire général du parti du Livre n’a pas laissé l’occasion passer sans rappeler que «les changements et les réformes des politiques publiques doivent être menés selon une approche politique, selon l’appartenance aux partis politiques et le verdict des urnes et élaborés par des hommes politiques qui militent pour les faire aboutir. «On ne peut pas édifier un nouveau Maroc et élaborer des stratégies de développement ou une politique environnementale à caractère social ou économique ou en relation avec la question démocratique sans la présence de partis politiques disposant d’organisations parallèles, de jeunesse et des femmes, fortes et porteuses des mêmes idéaux.

A cet égard, Nabil Benabdallah a tenu à saluer la dynamique de la JS et de ses membres. Une dynamique perceptible à travers son action au niveau de plusieurs villes et l’organisation de plusieurs évènements d’encadrement et de débat, en sus de sa participation distinguée à plusieurs symposiums internationaux. En effet, la JS a pris part dernièrement au Festival de la jeunesse estudiantine mondiale à Sotchi en Russie et a représenté dignement le Maroc et la jeunesse marocaine à l’un des plus grands rassemblements des jeunes au monde. Benabdallah a tenu à cette occasion à fustiger et dénoncer les attaques dont ont fait l’objet les membres de la JS. Ces attaques qui se sont retournées contre leurs instigateurs.

Le leader progressiste a également salué le choix de l’écologie comme thème générique de cette rencontre, surtout que ce choix a été conçu en relation avec la réflexion engagée et les changements politiques qu’il faudrait introduire sur le modèle de développement. Il a surtout mis en corrélation ce chantier les efforts engagés par le Maroc sur le plan écologique et son engagement à l’international et qui a été couronné par la tenue à Marrakech de la COP22 et la coprésidence du Maroc de la COP23 à Bonn.

«Le Maroc, grâce à la politique clairvoyante de S.M leRoi Mohammed VI, a réaffirmé son engagement en faveur de la question écologique et sa participation soutenue et forte pour l’aboutissement des actions internationales menées par les différentes parties pour la protection de l’environnement et la résolution de plusieurs problématiques complexes y afférentes, surtout, a ajouté l’intervenant, que la Maroc est concerné par les effets des changements climatiques comme en attestent les retards répétitifs des précipitations avec tout ce que cela induit sur les plans social et économique».

Benabdallah a indiqué que l’engagement du Maroc se traduit par une action forte pour le développement des énergies renouvelables et l’inscription de cette action au cœur de sa politique énergétique qui œuvre pour une diversification intelligente et durable de ses ressources, notamment à travers les énergies solaires et éoliennes. Pour étayer ses dires, le dirigeant du parti du Livre a cité la station Noor de Ouarzazate et les stations de Tata, Midelt et les autres stations éoliennes du Maroc.

Le SG du PPS a ajouté que cet effort est perceptible au niveau de certaines approches, qu’il s’agisse de l’assainissement ou encore du traitement des déchets, reconnaissant que le fossé est encore plus grand à ce niveau surtout que la problématique du traitement des ordures continue de préoccuper les habitants de plusieurs villes. Benabdallah a également attiré l’attention sur la question de l’utilisation rationnelle de l’eau et l’absence d’une politique coercitive stricte et ferme au niveau de l’importation de certains intrants utilisés dans le secteur du bâtiment en provenance de pays qui sont liés au Maroc par des accords de libre-échange. A ce niveau, le leader du PPS a appelé les autorités à prendre les mesures nécessaires contre les parties qui introduisent ce genre de produit au Maroc.

Les approches importées ne peuvent servir comme référentiel

Pour le SG du PPS, la question de l’environnement suscite encore quelques problématiques, notamment celles liées  à la non-application des recommandations  relatives à l’aménagement du territoire national ou celles portant sur les politiques publiques ou les secteurs concernés.  Autrement dit, il s’avère que la dimension environnementale n’est pas encore appréhendée de façon profonde et minutieuse, a-t-il insisté.

Abondant dans le même ordre d’idées, le numéro un du Parti du Livre a appelé à la mise en place d’une action commune voire participative comprenant les jeunes et les acteurs des partis politiques et ceux de la société civile. Le but escompté étant l’élaboration d’une approche spécifique prenant en considération l’ensemble des problématiques et la construction d’un modèle de développement environnemental progressiste et éducatif adapté à la réalité du pays, a-t-il martelé. En termes plus clairs, les approches importées ne peuvent servir comme référentiel,  a laissé entendre le militant du PPS, tout en invitant la jeunesse socialiste et les militants du parti à décupler les efforts pour développer des actions de proximité et être omniprésents sur le terrain et innover en matière de l’action politique afin de porter haut et fort les valeurs du PPS, notamment la défense de la justice sociale, les libertés individuelles et collectives ,le développement économique et démocratique  et l’égalité des sexes et des classes sociales, sans omettre un principe fondamental qui est d’ailleurs d’une importance cruciale, celui de la défense de l’égalité entre les régions et les provinces.

L’ancien SG de la Jeunesse socialiste a, ainsi, appelé les militants de la Jeunesse socialiste à impliquer les acteurs de la société civile et plus particulièrement ceux qui s’activent dans les zones montagneuses et lointaines, avec pour but la préservation de l’environnement et les richesses dans le dessein de promouvoir et améliorer les conditions de vie des citoyens.

De son côté, Jamal Krimi Benchekroun, SG de la jeunesse socialiste, a indiqué lors de la session inaugurale de l’université d’automne, que le choix de la question de l’environnement comme thème de débat et ce, en lien avec l’élaboration des politiques publiques, émane de l’importance du sujet avant de mettre l’accent sur le fait que l’état actuel de notre planète  suscite de grandes  interrogations sur le devenir de l’humanité toute entière.

Tout en soulignant la nécessité de la valorisation de l’action politique et l’implication des jeunes dans le processus décisionnel, l’intervenant a noté en substance que «la sensibilisation des jeunes à la question de l’environnement  vise à leur faire prendre conscience de la dimension environnementale, sine qua non pour le devenir de notre pays».

Par ailleurs, Abderrahim Benali, directeur de l’université d’automne,  a indiqué dans son intervention qu’on assiste aujourd’hui à un regain d’intérêt de la question de l’environnement, mais cela n’est pas suffisant, et ce, pour la simple raison qu’on ne va pas au fond du problème.

«Les peuples sont appelés à jouer un rôle effectif pour la préservation de l’environnement et ce, en poussant les gouvernements et institutions de leurs pays à s’impliquer dans cette orientation générale et se conformer aux engagements et conventions internationaux.  Sur un autre registre, Benali a fait savoir que l’un des objectifs de cette édition est d’œuvrer pour l’élaboration des recommandations concrètes et répondre aux questions liées aux plans national et local pour la protection de l’environnement afin de s’assurer du degré de leur synergie et de  leur performance et ce, à plusieurs niveaux…

Il faut dire, selon le militant de la jeunesse socialiste, que le choix du sujet pour cette édition s’explique par le fait que le Royaume du Maroc se situe dans une région géographique de plus en plus menacée par le changement du climat et la détérioration  de l’écosystème (sécheresse, pénurie  d’eau…).

L’heure est donc à la mobilisation. Tous les acteurs politiques et socio-économiques sont invités à élaborer des stratégies capables de faire face à ces menaces climatiques», a-t-il conclu son intervention.

Notons au final que la jeunesse socialiste a procédé à la plantation de plus de 150 arbres dans le Centre d’estivage de la jeunesse à Assilah. Une action méritoire et pleine de symboles.

(Al Bayane)

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