Il est bien évident que le tourisme a subi un coup dur, en ces moments de crise de santé. L’hôtellerie et les diverses activités du secteur ont battu de l’aile, durant plus de six mois, avec la mise en application d’une panoplie de mesures dont la plus drastique n’est autre que la fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres.
Le tourisme était toujours trop sociable pour accuser une telle restriction de manière subite et brutale. La saison estivale était quasiment renvoyée aux calendes grecques, si ce n’était les afflux des visiteurs nationaux qui ont submergé certaines destinations du royaume. Par conséquent, les hôteliers, les voyagistes, les restaurateurs, les transporteurs, les bazaristes, les guides…, trouvent toutes les peines du monde à joindre les deux bouts.
Les devises qui, en principe, font grossir les fonds de l’Etat, à l’instar des Résidents Marocains à l’Etranger, sont de plus en plus, raréfiées. Aujourd’hui, on se prépare à tabler sur la période hivernale qui a constitué, depuis longtemps, la saisonnalité de prédilection des hôtes en quête des destinations douces. Il est bien vrai que, ces derniers temps, on s’agite du côté du département de tutelle, aussi bien au niveau du ministère que de l’office qui débattent de la problématique tout en sachant que le royaume vient de déverrouiller le ciel national en vue de recevoir les vols conditionnés au plan purement sanitaire.
Le patron de l’ONMT vient également de s’entretenir avec ses homologues tricolores afin de recouvrer le marché français qui représente, en fait le premier acteur émetteur… Cependant, peut-on encore récupérer une saison qui se pointe déjà à l’horizon ? Ce ne serait pas évident si l’on sait que les indicateurs ne sont pas totalement en faveur d’une quelconque éclaircie.
Un bon hiver ne serait avantageux que si l’on préparait bien en avance.
On se demanderait alors, pourquoi on ne s’était guère remué au début de la pandémie, alors que toutes les opportunités s’étaient données pour anticiper sur les marchés à toucher et les opérateurs à convaincre. Notre pays avait bien cette aubaine en mains, mais les décideurs s’étaient dérobés de leur mission au moment opportun et en mordent, sans doute, les doigts après avoir raté le coche.
A présent, la relance du tourisme est tributaire de l’effort, de la synergie et de la performance de toutes les composantes régionales, d’autant plus que des prémices de redressement dans sa globalité, se font valoir au sein de certaines régions, comme le Souss Massa pour maintenir les précautions sanitaires et mettre en selle l‘économie dont le tourisme occupe une place de choix.