Dakhla : L’éco-tourisme, un créneau prometteur qui attire les épris de nature

Par Imad Dlia (MAP)

Pour un grand nombre de touristes nationaux et étrangers épris de nature, la ville de Dakhla demeure une destination de prédilection pour l’écotourisme, vu qu’elle recèle des atouts naturels et écologiques donnant envie à la découverte et à l’exploration.

Arrimée à une péninsule qui s’étire entre océan tempétueux et agité et lagune aussi calme que sereine aux confins du Sahara, la « perle du Sud » a désormais gagné ses galons de haut-lieu du tourisme balnéaire et écologique au Maroc, un créneau très prometteur qui compte de plus en plus d’adeptes ayant en commun la passion de la nature et le goût de l’aventure.

De plus en plus attractive, Dakhla poursuit sa montée en gamme pour se positionner en référence en éco-tourisme, du fait qu’elle est prisée pour l’étendue de son littoral et sa baie au sable fin et doré, ainsi que la beauté de ses sites naturels et son climat doux tout au long de l’année. De quoi satisfaire les plus exigeants des touristes qui sont nombreux à tomber sous le charme de cette merveille de la nature.

L’arrière-pays de Dakhla offre tout un éventail d’endroits où séjourner, pratiquer les activités sportives préférées et respirer une bouffée d’air frais, en particulier la baie de Dakhla, la dune Blanche, l’île du dragon, les sites balnéaires « Porto Rico » et « Foum Labouir », la Sebkha d’Imlily et la source d’eau chaude naturelle sulfureuse « Asmaa ».

Ces sites à vocation écologique sont devenus le refuge de nombreux touristes marocains et étrangers qui viennent via des voyages organisés par des agences de voyages ou encore dans le cadre d’activités d’associations, contempler les plages immaculées et étendues désertiques à perte de vue et admirer une biodiversité unique.

Creusée au sein d’un plateau désertique et largement ouverte sur l’océan (37 km sur 13,5 km), la baie de Dakhla, l’un des sites naturels et touristiques les plus marquants de la région, invite le touriste à changer son regard, à élargir ses horizons et à adopter une autre notion du temps et de l’espace. Ce havre écologique connaît également une grande ruée de pêcheurs venus de diverses régions du Royaume.

L’évasion et la découverte des sites environnants font partie intégrante de l’offre touristique proposée, en l’occurrence l’île du dragon, située en plein milieu de la baie qui est un endroit idéal pour se baigner dans les eaux turquoise, prendre un bon bain d’argile blanche et aller à la découverte des paysages entourant l’île, en s’engouffrant vers les hauteurs rocheuses qui la dominent. Elle est le paradis des crabes violonistes et des oiseaux, notamment des flamants roses et fait le bonheur des photographes, offrant de superbes clichés.

A 45 minutes en 4×4 de la ville de Dakhla, les touristes sont également invités à découvrir la dune blanche pour un dépaysement assuré. Au milieu de la baie, s’élève une magnifique dune de sable d’un blanc immaculé en forme de croissant, où l’eau claire et calme s’étend à perte de vue.

A marée haute, la dune entièrement cernée par l’eau devient une île accessible seulement en bateau et en kite « downwind ». Ce site d’une beauté saisissante, caractérisé par un écosystème unique, revêt aussi un intérêt écologique et biologique nécessitant une protection particulière.

Dans cette même logique de diversification de l’offre touristique par la valorisation du potentiel naturel, le visiteur peut profiter du magnifique site Sebkha d’Imlily, situé à 130 km au sud-est de Dakhla qui contient 160 poches d’eaux permanentes d’une salinité excessive et riches en espèces de poissons notamment de type « Tilapia de Guinée », outre d’autres espèces de plantes et d’animaux si singulières de la région.

Dotée d’un climat doux et de 667 km² de littoral, Dakhla séduit aussi les professionnels et amateurs des sports de glisse des quatre coins du monde qui s’adonnent à la planche à voile, le windsurf, le kitesurf et le paddle board, en plus d’autres pratiques sportives tels que flyborad, kayak, voile ou encore la plongée sous-marine.

Pour les amateurs des sensations extrêmes, la perle du Sud dispose également de structures destinées aux activités sportives (pêche, quad, buggy, mini safari en 4×4, équitation, randonnée à dos de dromadaire, biking et trekking dans le désert).

Dans une déclaration à la MAP, le directeur régional du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale, Mohamed Salem Boudija, a souligné que la région dispose de tous les atouts pour émerger en destination de l’écotourisme, notant que le département de tutelle œuvre inlassablement avec les acteurs régionaux à protéger et sauvegarder cet écosystème.

La plupart des hôtels sont construits selon les principes de l’architecture éco-durable et font la part belle aux matériaux naturels, a fait savoir M. Boudija, précisant que plus de 68% des touristes nationaux et étrangers optent pour les unités touristiques éco-friendly.

Par ailleurs, le responsable a mis en avant l’importance de la société civile œuvrant dans le domaine environnemental ayant pour mission de sauvegarder les écosystèmes qui constituent une pierre angulaire du tourisme durable.

Pour sa part, le vice-président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Dakhla-Oued Eddahab, Omar El Alaoui Balrhiti a indiqué que Dakhla dispose d’importantes potentialités pour renforcer son positionnement sur la filière de l’écotourisme et sur l’échiquier international comme destination balnéaire de premier plan.
M. Balrhiti a également rappelé que le CRT de Dakhla Oued Eddahab a déployé des efforts louables pour préserver l’écosystème avoisinant et promouvoir l’écotourisme, en tant que vecteur essentiel du développement durable, dans le sens où il encourage et accompagne les investisseurs dans le développement de leurs projets éco-lodges.
La destination touristique Dakhla aspire à devenir dans les prochaines années l’une des meilleures stations touristiques mondiales en matière d’écotourisme, d’où la nécessité de tirer profit de cette manne touristique en faisant valoir les sites qui restent encore sous-exploités, a-t-il noté.

L’éco-tourisme devra connaître un essor remarquable après la mise en place, prochainement, de plusieurs projets structurants qui vont métamorphoser la région et renforcer son attractivité, en l’occurrence le programme de développement intégré « tourisme rural et de nature » financé par des partenaires publics, avec l’assistance technique de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT).

Ce programme prévoit la création d’infrastructures et équipements touristiques dans la perle du Sud, tels que la construction d’une station écologique de cure thermale à Tawarta, relevant de la commune d’EL Argoub, nécessitant un montant global d’environ 11 MDH, ainsi que le projet d’hébergement écologique à Tawarta avec une capacité de 10 bungalows (4,2 MDH) et un éco-lodge de 8 bungalows à Imlilil (3 MDH), qui devront proposer par le biais de leurs installations et équipements un grand confort et seront en mesure d’acquérir une labélisation écologique.

La diversification du produit touristique de Dakhla, avec une mise en valeur continue de l’offre en écotourisme, a permis de consolider l’attractivité de la destination en drainant une nouvelle clientèle de plus en plus portée sur le tourisme vert, vu les multiples potentialités naturelles et écologiques dont regorge la région.

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