Depuis déjà un bon moment, le sommet de la pyramide du conseil communal d’Agadir se débat au fond d’un rififi sans antécédent. On aura déploré les coups de bec que les antagonistes sont en train de fulminer, à couteaux tirés, au sein du même régiment ultra-majoritaire.
Tout maillon de l’escadron déchaîné dégaine sur la gâchette pour détonner sur ce qui bouge dans l’arène de la belligérance. Et pourtant, on s’était accordé à dire que cette entité politique avait souvent l’aptitude de cerner ses rixes internes au grand public. C’était sans compter sur les présomptions excessives du pouvoir qui semblent vider les divers larrons de ce présumé idéal!
«La guerre est trop dangereuse pour la confier aux militaires!», perpétrait une citation du lexique martial. C’est ce qui conviendrait aux ripostes intestines des protagonistes, en mal de «maire» qui a l’air de perdre le nord, après avoir égaré les intérêts du sud. Ces chamailles acerbes qui font le tour de la ville et alimentent les propos des cafés, ne font que monter d’un cran, au dam des citoyens, en quête de l’assouvissement de leurs attentes.
On ne peut donc se fier à une bande, en pleine déconfiture, alors que les exigences de la cité sont, de plus en plus, insistantes au fil du temps. A mi-chemin de l’actuel mandat qui paraît amorcer un début de fin rocambolesque, on a l’impression que la gabegie gagne les esprits espiègles et attise les tentations voraces.
Où irait-on avec ces bisbilles qui ne disent pas leur nom ? Quand on est atteint de toutes ces tares nocives, on ne peut s’attendre à meilleur rendement en termes de prestances communales. La fin d’un canular qui se démystifie, chemin faisant, rétorqueraient les plus hostiles à la suprématie islamiste ! La capitale du Souss, l’une des métropoles prometteuses du royaume, mériterait bien un sort plus performant, en matière de gouvernance locale.
On ne saurait alors hypothéquer le dessein d’un potentiel de haut calibre, aux mains d’une immaturité déconcertante ! L’élite politique et intellectuelle régionale, empreinte de savoir-faire et de civisme, serait vivement interpelée, face à cette démission désolante.
Il est donc bien clair que l’esprit réducteur et passéiste ne pourrait guère présider aux destinées d’une contrée résolument tournée vers l’innovation de l’action territoriale, la concorde de la coopération symbiotique, l’intégrité de la qualité stratégique…Ce à quoi rimeraient les apports en plein essor de toutes les parties synergiques, en particulier, la région, l’institution, l’autorité, le privé… Devant toutes ces composantes incontournables, la ville ne peut constituer l’élément faible de la chaîne!