Discussion autour d’un discours

Discussion de géologues autour d’un café : Après maintes situations abordées en relation avec l’actualité, l’accord est unanime sur la particularité cratonique du Royaume du Maroc. Une stabilité en relation avec la monarchie qui reste le garant de l’intégrité territoriale « dans ses frontières authentiques » et de l’union du peuple marocain.

Si l’union du peuple marocain est considérée comme acquise et sans failles malgré les décrochements qu’elle peut subir suite à des approches identitaires en rapport avec la diversité culturelle du peuple marocain, les « frontières authentiques » constituent l’objet d’une discussion animée que seul l’espoir de l’édification du Grand Maghreb arrive à calmer. La main tendue du Roi du Maroc à l’Algérie voisine est estimée sincère et structurale, en ce sens qu’elle dépasse la conjoncture et s’inscrit dans le fondamental que lie les deux peuples et les deux états.

Ce craton politique n’est pas à l’abri des secousses issues de la transformation de la société marocaine. Rien qu’un coup d’œil sur les personnes attablées aux alentours montre l’évolution des comportements et laisse deviner les changements à venir.

Ainsi, la place de la femme se distingue dans cette transformation. Individuellement ou au sein de la famille, elle est présente par sa personne et par la dynamique qu’elle impulse autour d’elle. Qu’elle puisse jouir de l’ensemble de ses droits dans le cadre de la parité que « l’Etat doit chercher à atteindre » est inéluctable ; car, s’il « n’est en effet plus possible qu’elle en soit privée » de ses droits légitimes, y compris de l’égalité successorale, il est temps de dépasser les obstacles misogynes et les écueils pour que la marocaine autant que le marocain « apportent leur concours efficient à toutes les filières de développement. ».

Le contexte que nous subissons ramène la discussion sur la résilience de l’économie nationale. Très vite, l’antagonisme entre l’économie et la démocratie est balayé comme cela l’a été dans le passé récent ; dans la conscience et la foi que l’une ne peut s’accomplir pleinement sans la réalisation de l’autre.

Si la référence à la mise en œuvre d’un développement « plus résilient, inclusif, durable et efficace » s’est limitée à la déclaration gouvernementale ; et que le nouveau modèle de développement proposé est gardé sous le boisseau ; la majorité de la population souffre des conséquences de l’inflation ; alors que l’effort de l’exécutif gouvernemental reste en deçà « de ce que méritent vraiment les Marocains. ».

Passivité, conflits d’intérêts et « entraves dressées à dessein par certains pour préserver leurs propres intérêts et réaliser des profits personnels » ont conduit à la manifestation d’un dégagisme à travers les réseaux sociaux. Cette expression n’a pas été du goût de ceux qui veulent débaucher le jeu démocratique en criant que l’hashtag était anticonstitutionnel. Rien que cela ! La réponse est claire : « Ces agissements doivent être combattus. » ; car ils constituent un « grand péril pour le développement du pays ».  

N’étant plus considérés par la statistique parmi les jeunes, alors qu’ils se considèrent en être par le cœur et par l’esprit, les attablés à la Bonne Galette abordèrent l’évolution démographique de notre beau pays, celle des disparités spatiales et socioéconomiques et le rôle de la migration vers le Maroc dans le développement des forces productives. Ils s’accordèrent sur les urgences et en premier lieu, celle de l’éducation et de la formation et celle de la santé. Le chantier de la politique sociale, impulsé par le parrainage royal, nécessite une accélération dans sa mise en œuvre. C’est par le développement humain que les réalisations se font alors que l’accumulation des profits bouscule le craton. La gestion de l’environnement dans le cadre d’un développement durable nécessite sa connaissance précise et les facteurs qui déterminent sa dynamique. Reste à la gouvernance de mobiliser les efforts des autorités et de la population pour tirer le meilleur des atouts dont bénéficie le royaume dans tous les domaines. C’est sur cette note mobilisatrice empreinte de patriotisme et d’optimisme que la discussion prît fin, dans la conviction que chaque marocain(e) devra accomplir son devoir et espérer le soulagement au plus vite.        

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