En s’imposant coup sur coup à Wimbledon puis à l’US Open, Novak Djokovic a réussi à rectifier le tir quant à son entame d’année plutôt moribonde. Ce doublé lui permet de compter à présent 14 titres du Grand Chelem et d’égaler l’illustre Pete Sampras, dire qu’on pensait que le record de ce dernier survivrait quelques décennies…
Au mois de juin, à la sortie de Roland-Garros, Rafael Nadal venait de décrocher son 17e titre du Grand Chelem. De plus, les six derniers majeurs ont été partagés par Roger Federer et le Majorquin. Pendant ce temps-là Novak Djokovic, lui, restait désespérément bloqué à 12 titres, depuis deux ans.
Nul ne présageait donc au début de cet été 2018 qu’à la fin de celui-ci, le Serbe serait l’homme le plus titré de l’année en Grand Chelem. Il aura fallu deux victoires finales consécutives, à savoir à Wimbledon et à l’US Open, pour lui donner un coup de boost dans la hiérarchie historique.
Le voilà nanti de 14 victoires dans les quatre tournois de référence, juste assez pour rejoindre un certain Pete Sampras. Il y a 16 ans, sur ce même court Arthur-Ashe, l’Américain avait remporté son 14e titre majeur, tout en étant recordman en la matière. En seulement un peu plus d’une quinzaine d’années, il a perdu son record, puis a été dépassé par un autre champion pour enfin être rejoint par un troisième lors de cette finale de l’US OPEN 2018. Nul doute que personne n’envisageait un scénario aussi rapide.
«J’espérais que Pete soit là, a confié Novak. Je t’aime Pete, tu es mon idole ». «Je suis quelqu’un qui respecte l’histoire du tennis et tous ceux qui ont tracé le chemin avant nous. Pete Sampras est une des légendes du jeu», a-t-il ajouté un peu plus tard. La première chose que j’ai vue à propos du tennis, c’était un de ses premiers titres à Wimbledon. Ça veut dire quelque chose d’être à égalité avec lui au nombre de Grands Chelems. J’ai grandi en espérant faire ce qu’il faisait et être là aujourd’hui…».
A 31 ans, le Serbe semble redevenu lui-même et il a encore tout le temps de garnir son palmarès pour passer au-dessus de Sampras et se rapprocher de Nadal et Federer, même si l’Espagnol et le Suisse ont repris de l’air au cours des 18 mois ayant précédé la résurrection de «Nole», surnom de Djokovic.
Il reste à noter que Novak Djokovic reste tout de même, statistiquement, plus à l’aise à remporter l’Open d’Australie, dont il est le co-recordman des victoires avec six succès. L’US Open n’arrive qu’en numéro 3 des grands chelems en termes de victoires pour lui, avec trois finales gagnées sur huit tout de même!
Omar Abdelhannane