Exercice démocratique bafoué

L’assemblée générale du Hassania d’Agadir a lieu, dans une semaine. A la veille, certains de cet événement sportif, des prétendants à la présidence se sont activés en la circonstance. C’est ainsi que deux listes sont constituées et déposées au siège du club fanion, suivant des modalités convenues. Celle du président qui espère rempiler un troisième mandat et celle de ses opposants qui prétendent instaurer ce qu’ils ont appelé le « changement », à la tête de cette prestigieuse formation, vieille de plus de huit décennies. Chaque entité s’était dotée d’un plan d’action pour le reste de la saison et l’avenir dont celui des « dissidents » présenté lors d’une récente conférence de presse pour mettre en exergue les grandes lignes de leurs intentions. Il faut bien reconnaître que c’était là un exercice démocratique qui s’opérait sur des programmes à mettre en application, bien en dehors des personnes. On a donc failli vivre un moment inédit dans les annales du sport national, à travers cette confrontation d’idées et de stratégies à mettre en valeur. En fait, au moment où le champ sportif local s’attendait à ce jeu démocratique par excellence, on croit  bien savoir qu’une rencontre s’est enclenchée sur initiative du maire de la ville dans le but de former une liste en « consensus » sur la base des deux listes. A première vue, cette action « réconciliatrice » entre les deux antagonistes projetait d’enterrer la hache de guerre. Mais, elle ne faisait, en fin de compte qu’avorter cet essai démocratique qui prenait forme dans la course vers la présidence du club, à travers la suggestion d’alternatives au plan de la gestion administrative et financière. De même, on ne comprendra jamais cette ingérence burlesque dans l’aspect organisationnel dont le déroulé est dicté au préalable par les règlements des instances dirigeantes du football. De quel droit se permet-on de saper tout un processus démocratique qui s’est déclenché par le bon-vouloir des acteurs du club ? D’autant qu’il est question d’innover les modes de gouvernance pour un club qui donne des signes de déficit à ce niveau, traduisant les dysfonctionnements encourus en son sein, depuis déjà des lustres. Il va sans dire que cette immixtion qui émane de décideur de l’Etat censé veiller au respect de la bonté des adhérents, aurait sans doute, des incidences néfastes sur la marche du club, alors qu’il s’apprêtait à se faire démocratiser les structures, par le biais de ses interactions internes. A cet effet, on saluera l’impartialité des Autorités qui croit-on savoir, ont jugé bon de laisser les intervenants de la chose sportive décider de plein gré, de leur destin.                     

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