Le Hassania d’Agadir mis à mal
Saoudi El Amalki
Décidément rien ne va au sein du grand club du Souss, au passé prestigieux des annales du football national. Serait-il un problème de direction technique ? Pas aussi évident, puisque le même coach, il n’y a pas longtemps, jouissait quasiment de la confiance de presque la totalité de la formation Soussi. S’agirait-il de l’appui des fans ou de soutien financier qui font défaut au team de prédilection de tout le sud marocain ? Le président aurait-il failli à ses obligations en ces moments de débâcle, après avoir supporté durant un long parcours, les affres de la gestion du club en perte de vitesse ?
Difficile de se fier aux réactions acerbes qui fusent de toutes parts à l’encontre de cette équipe se trouvant à présent, dans de mauvais draps. En fait, depuis déjà des semaines, les résultats ont tourné le dos au club et donné libre cours aux anathèmes des plus véhéments à tous les intervenants, sans nulle distinction, allant de directeur technique et son staff aux plus simples des dirigeants.
Se référant à la fameuse maxime de chez nous : « Quand la vache tombe, les couteaux sont étirés ! », on a plutôt l’impression qu’on est en train de régler les comptes enfouis, au lieu de se conduire avec retenue afin de régler les embûches dressées sur le parcours de la formation idolâtrée par tout le monde. Que cherche-t-on alors par ces inepties qui risquent de tourner au vinaigre ? A voir ces empoignades qui assombrissent la vue du club, le souvenir macabre des glorieuses formations marocaines telles le KACEM, du CODM, du KAC et d’autres, s’installe comme un épouvantail dans le Souss. L’esprit belliqueux qui s’empare de nombre d’acteurs du club historique du pays, ayant enfanté Benaïssa, Chicha, Hamma, Hacham, Rifqi, N’bou, Boumba, Abdeslam…, est en passe de mener la barque vers la dérive.
L’assemblée qui s’est soldée par un fiasco en est, à coup sûr, un mauvais signe qui pourrait avoir des incidences fâcheuses sur l’avenir du club. Certes, le club passe par passage à vide qu’il va falloir combler au plus vite, mais par le biais de la pondération et le sens de la mesure, en vue de sortir des ornières marécageuses. Le président qui de l’avis de tous s’est beaucoup déployé au service du club et si, aujourd’hui, il aurait donné de signes d’essoufflement, il serait plus judicieux d’en préparer la relève dans la concertation, sans avoir à envenimer l’atmosphère de l’assemblée reportée ou encore attiser les tensions, car il est question de porter préjudice au club et non pas aux personnes à lapider.
