Une expérience pilote au niveau national

Les bassins des eaux pluviales destinés à l’abreuvement du cheptel à Figuig

La construction de bassins d’accumulation des eaux pluviales destinés à l’abreuvement du cheptel dans la province de Figuig, constitue une expérience pilote au niveau national, a indiqué, mardi, la Secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, Charafat Afailal.

S’exprimant lors d’une visite de terrain au point d’accumulation des eaux pluviales de Chebket Khang Sedra, situé à la commune de Maatarka (province de Figuig), Mme Afailal, qui était accompagnée du président du Conseil de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, a fait savoir que 21 points d’eau sont déjà opérationnels au niveau de la province de Figuig, alors que trois sites sont en cours de réalisation, notant que cette expérience, menée en partenariat avec le Conseil de région de l’Oriental, doit être mise à profit dans d’autres régions qui connaissent d’intenses activités de pâturages.

Mme Afailal, qui s’est également rendue au chantier de construction du point d’eau Chaab Ain Chair, a affirmé que le ministère accorde une importance particulière à la province de Figuig, qui se caractérise par un climat aride à semi-aride et une pénurie de précipitations, et ce à travers la construction de petits et moyens barrages, l’aménagement des points d’eau et le renforcement des infrastructures hydrauliques répondant aux besoins en eau des populations de la région.

Pour sa part, M. Bioui a relevé que la construction de ces points d’eau, fruit d’une convention thématique signée en 2016 entre le Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau et le Conseil de la région de l’Oriental relative à la protection des pâturages et à la réalisation de points d’eau pour l’abreuvement du cheptel, permet aux éleveurs nomades d’alléger les dépenses et de développer leur culture dans une région connue pour ses activités pastorales, ajoutant que le Conseil de la région prévoit, au terme de cette convention, la création de 100 points d’eau à l’horizon 2021.

De son côté, le directeur de l’Agence du Bassin hydraulique de la Moulouya, Boubker El Haoudi, a confié à la MAP que les terrains choisis pour construire les bassins d’accumulation des eaux pluviales sont très bien étudiés du point de vue topographique et sont situés sur les itinéraires empruntés naturellement par les éleveurs, le but étant de raccourcir la distance de recherche d’eau, d’accompagner les activités d’élevage et de limiter les effets de la sécheresse dans cette zone connue pour ses températures élevées.

Deux à trois crues par an sont largement suffisant pour subvenir aux besoins des nomades transhumants, a-t-il encore expliqué.

La construction des bassins d’accumulation des eaux pluviales destinées à l’abreuvement du cheptel s’inscrit également dans le cadre la convention-cadre signée en mars 2016 par le ministère de l’Intérieur, le Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau, le Conseil de la région de l’Oriental et d’autres partenaires.

D’un montant global de 1,865 milliard de dirhams (MMDH), ladite convention comprend plusieurs axes notamment la construction de barrages, la généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural, l’assainissement, la lutte contre la pollution et contre la désertification, la préservation des eaux souterraines, la formation et la recherche scientifique, rappelle-t-on.

(MAP)

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