Fête

Symbole et symbolique, la Fête du Trône est la fête nationale du Royaume du Maroc. Cette journée de liesse symbolise l’unité du peuple marocain dans son ensemble autour de la monarchie, régime de toujours de l’Etat marocain qui s’est consolidé dans la lutte pour l’indépendance. Si depuis, le royaume du Maroc s’est transformé sur tous les plans, il en est de même de l’institution monarchique. Elle est définie par la constitution dans son premier article qui stipule que «Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale».

Dans cette mutation globale où l’application de la méthodologie démocratique implique des adaptations de la configuration du champ politique national, le choix démocratique exprimé par la nation se traduit par la mise en place d’institutions élues sensées assurer, chacune à son niveau, la concertation, la participation et le contrôle des actions menées par les pouvoirs publics afin de satisfaire les besoins  et les aspirations légitimes de la population. Les élites, promues dans ce cadre, en constituent la substance. Elles doivent agir dans le cadre de la loi devant laquelle, «tous, personnes physiques ou morales, y compris les pouvoirs publics, sont égaux devant elle et tenus de s’y soumettre». Cet impératif, dans son interactivité avec la réalité, devient de plus un plus une exigence de la population dans sa recherche de conditions de vie de plus en plus meilleures où l’égalité entre les personnes et les territoires prédomine. Cette approche de la pratique démocratique n’est pas linéaire ni exempte d’obstacles. Elle constitue l’enjeu principal de l’action politique par laquelle les partis politiques «concourent à l’expression de la volonté des électeurs et participent à l’exercice du pouvoir, sur la base du pluralisme et de l’alternance par les moyens démocratiques». La mise en œuvre de cette «pratique du pouvoir» est porteuse de contentieux eu égard aux intérêts mis en jeu dans un environnement où le rôle du capital pécuniaire est devenu prépondérant.

Dans cette même dynamique, le mouvement social se développe. La revendication se nourrit des espaces de liberté acquises et des ambitions légitimes nourries par l’ouverture du royaume sur le monde. Le changement n’est ni instantané ni statique. Il intervient dans la transformation de la société marocaine qui s’agglomère beaucoup plus autour des noyaux urbains que dans les campagnes. La ruralité n’est pas pour autant abandonnée au profit de l’urbanité et de ces contraintes. Le modèle microéconomique est moins productif et à l’oisiveté structurelle s’ajoute l’utilisation de l’ascenseur électoral pour avoir sa part du gâteau. Cette débauche de l’effort conduit à des situations où l’opacité domine. Le contentieux de la pratique du pouvoir devient la base du chaos créateur où la loi est bafouée par la corruption, le clientélisme et l’appât du gain facile. Ces écueils sont de véritables freins au développement. Ils maintiennent la population sous la pression d’un fait-tout administratif et politique qui ne diminue que lors des échéances électorales ou lors des mouvements revendicatifs dont le nombre ne cesse d’augmenter; expression normale d’une société clair-obscur en cours de transformation.

L’intégration de la démocratie dans la pratique politique permet à la souveraineté de la nation de s’exercer selon «les principes de bonne gouvernance et de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes». Les résistances existent pour empêcher la modernité de la société et la modernisation de son fonctionnement. Elles intéressent l’ensemble du corps sociétal marocain de sa base à son sommet et peuvent se draper de différents atours pour se faire adouber. Pour les vaincre, la réforme est la seule voie possible. «La raison en est que nous sommes dans une nouvelle situation et que nous vivons au sein d’une société qui se renouvelle, ce qui exige des approches innovantes qui expriment de nouveaux besoins, sans que cela signifie que nous nous écartions de l’essence de notre identité». Identité nationale telle que l’article 4 de la constitution définit les éléments: L’emblème du Royaume est le drapeau rouge frappé en son centre d’une étoile verte à cinq branches. La devise du Royaume est DIEU, LA PATRIE, LE ROI.

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