Gaza menacée de famine

L’agression sioniste a fait près de 30.000 victimes

L’agression sioniste a fait près de 30.000 morts dans la bande de Gaza, bombardée quotidiennement par l’armée d’occupation et menacée de famine, pendant que les pays médiateurs espèrent arracher une trêve avant le ramadan.
Après bientôt cinq mois du lancement de l’agression sioniste génocidaire contre le peuple palestinien, les Etats-Unis et le Qatar espèrent obtenir une trêve avant le début du ramadan, qui commence le soir du 10 ou le 11 mars, permettant la libération d’une partie des 130 colons détenus à Gaza.
Mais cette agression, qui a transformé Gaza en « zone de mort», selon l’ONU, est déjà, et de très loin, la plus meurtrière des cinq précédentes qui ont ciblé la Palestine.
A travers le territoire assiégé par Israël, les civils sont pris au quotidien dans les bombardements aveugles, qui n’ont épargné aucune zone, dévasté des quartiers entiers et forcé de nombreuses familles à fuir.
L’ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide humanitaire.
« Il n’y a aucune nourriture ici. Même le fourrage que nous devions manger n’est plus disponible», a affirmé à l’AFP Marwan Awadieh, un habitant de cette région. « Nous ne savons pas comment nous pourrons survivre» .
« Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Gaza», a déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU Carl Skau, le directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM).
« Si rien n’est fait, nous craignons qu’une famine généralisée à Gaza soit presque inévitable», a prévenu Ramesh Rajasingham, le directeur de la coordination du Bureau des affaires humanitaire de l’ONU (Ocha).
Les bombardements ont fait 76 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du la Résistance palestinienne qui a annoncé mercredi un bilan de 29.954 morts, en majorité des civils, dans les opérations militaires israéliennes à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent lancée par des commandos du Résistance infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël, qui a causé la mort d’au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, Israël a juré d’anéantir le Résistance, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère, de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, comme une organisation terroriste.
Durant l’attaque du 7 octobre, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza. Selon Israël, 130 colons y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 colons et de 240 otages palestiniens détenus par Israël lors d’une première trêve en novembre.
L’armée a annoncé mercredi la mort de deux sionistes, portant à 242 le nombre d’hommes armés sionistes tués depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.
Pendant la nuit de mardi à mercredi, des bombardements ont de nouveau visé Zeitun, dans le nord, accompagnés de combats de rue, ainsi que Khan Younès et Rafah, dans le sud, selon un journaliste de l’AFP dans la bande de Gaza.
L’armée continue à mener des opérations terrestres contre le Résistance à Khan Younès, transformée en champ de ruines, et prépare une offensive contre Rafah, à quelques kilomètres plus au sud, où sont massés près d’un million et demi de Palestiniens, selon l’ONU, pour la plupart des déplacés, piégés contre la frontière fermée avec l’Egypte.
Les difficiles pourparlers menés par le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte portent sur une pause des combats de six semaines, durant laquelle un otage, parmi des femmes, mineurs et personnes âgées malades, serait échangé chaque jour contre dix Palestiniens détenus par Israël, selon une source du Résistance. Le mouvement islamiste réclame également une augmentation de l’aide humanitaire entrant à Gaza.
Le président américain Joe Biden a évoqué lundi « un accord des Israéliens selon lequel ils ne s’engageraient pas dans des opérations durant le ramadan»  afin de « faire sortir tous les colons».
« J’ai espoir que d’ici lundi prochain, nous aurons un cessez-le-feu», a-t-il déclaré, en soulignant que ce n’était « pas encore fait». « Nous serions bien sûr heureux d’y parvenir d’ici la fin de semaine», a assuré mardi le porte-parole de la diplomatie américaine, Matthew Miller. « Nous tentons de faire franchir la ligne d’arrivée à cet accord, et selon nous c’est possible».
La communauté internationale s’inquiète en particulier d’une prochaine offensive israélienne sur Rafah, annoncée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui veut ainsi vaincre le Résistance dans son « dernier bastion»  après quatre mois de combats au sol.
Netanyahu a affirmé qu’une trêve ne ferait que « retarder»  cette offensive et assuré que les civils seraient évacués hors des zones de combat.
Le chef du Norwegian Refugee Council (NRC), Jan Egeland, interviewé dans cette ville par CNN, a confié mardi n’avoir « jamais vu un endroit aussi bombardé pendant aussi longtemps, avec une population autant piégée sans aucune échappatoire».
Les organisations humanitaires « sont débordées dans cet océan de besoins», a-t-il reconnu. Rafah est l’unique point d’entrée de l’aide dans le territoire, soumise au feu vert des forces armées sionistes et qui arrive en quantité très limitée depuis l’Egypte. En outre, aucun convoi n’a pu se rendre dans le nord de la bande de Gaza depuis le 23 janvier, selon l’ONU, qui dénonce les entraves imposées par les autorités sionistes.

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