Hassan Al Joundi, la voix rauque des planches marocaines n’est plus

Voilà une autre étoile qui s’éteint dans le ciel du Théâtre et de l’Art marocains. Le grand comédien et acteur Mohamed Hassan Al Joundi a rendu l’âme samedi 25 févier à Marrakech à l’âge de 79 ans.

La nouvelle est tombée comme un couperet. Ancien président du Syndicat marocain des professionnels du Théâtre, le défunt a marqué avec sa voix rauque et puissante les oreilles de toute une génération. A l’époque, l’homme a fait découvrir le plus ancien art à travers les ondes radiophoniques.

Le beau vieux temps où le public incarnait et imaginait les rôles dans l’imaginaire par le bais de sa voix grave et captivante. Figure de proue du théâtre marocain, Hassan Al Joundi avait interprété des rôles importants dans de nombreux feuilletons radiophoniques, télévisés et même cinématographiques dont le célèbre film «Arrissala» de Moustapha Akkad, «L’Ombre du pharaon» de Souheil Ben Barka, «Les tambours de la guerre » et le feuilleton «al azaliya».

Né en 1938, Al Joundi est considéré comme l’un des piliers du théâtre marocain et l’un des pionniers du mouvement artistique et culturel marocain.

Ambassadeur de la culture marocaine, le comédien avec son éloquence et sa maîtrise parfaite de la langue et de la culture arabes a bâti des ponts entre le Maroc et l’Orient en interprétant de grands rôles, notamment ceux d’Abou Jahl, de Rostam Farrokhzād et bien d’autres.

Sa longue expérience en la matière et sa connaissance du patrimoine culturel marocain lui permettent de briller dans le domaine artistique et d’y laisser une empreinte profonde. D’où la singularité et l’authenticité de sa touche artistique.

Il faut  le rappeler, le regretté  fut  le premier acteur marocain  qui  a été  récompensé  par la  Palme d’or à  l’occasion  de la deuxième édition du Festival  International  du  Film  de Marrakech (FIFM).

En 1957, il s’est installé en compagnie de son épouse, l’actrice marocaine Fatima Benmeziane, avec laquelle il eut deux enfants : Abdel Moneim Al Joundi, fondateur de la troupe «Fnoun al masrahiya» et «Les arts de théâtre», puis le réalisateur, dramaturge et comédien Anouar Al Joundi.

Il faut le dire : les grands artistes ne meurent jamais.

M.N.Y

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