Hommage à Samia Akriou

Ouverture de la 14ème édition du FIFFS

Mohamed Nait Youssef

L’émotion était là, la foule aussi. C’est au fameux cinéma « Hollywood », salle officielle du festival, à Hay Karima, que le bal de la 14ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé (FIFFS) a été donné, lundi 8 novembre, en présence d’une belle brochette d’artistes, de réalisateurs, d’actrices et d’hommes du cinéma et des arts. Dans une atmosphère festive, comme le veut la tradition d’ailleurs, les invités ont foulé le tapis rouge sous les regards et les applaudissements d’un public assoiffé de l’art et du cinéma après deux ans de fermeture des espaces culturels due à la situation épidémiologique. Tout le monde y était non seulement pour fêter la reprise, mais aussi renouer les liens avec les mordus du 7 art, les professionnels du secteur cinématographique profondément touchés par l’arrêt  total des activités. Après les mots de bienvenus, comme à l’accoutumée,  les jurys de cette édition se sont présentés au public.

Des jurys composés de femmes

En effet, le jury de la compétition officielle du film de long métrage fiction sera présidé par  Dominique de Rivaz, réalisatrice, scénariste suisse accompagnée de  Khaoula Benomar, réalisatrice marocaine, Maimouna N’Diaye, comédienne, réalisatrice burkinabée, Hélène Milano, réalisatrice, scénariste française et Alice de Andrade, réalisatrice, scénariste, monteuse brésilienne.

Pour ce qui est du  jury de la compétition officielle documentaire, il sera présidé par la réalisatrice tunisienne Fatma Cherif, accompagnée de la réalisatrice, auteure et marocaine  Sonia Terrab et la réalisatrice libanaise Sarah Francis. Quant au jury prix jeune public, la présidence est confiée à la comédienne Imane Mechrafi, comédienne qui sera accompagnée des réalisatrices Zineb Ritouni et Ouijdane Khallid.

Hommage à Samia Akriou

Un instant fort de la soirée. La direction du FIFFS a rendu un vibrant hommage à la comédienne et actrice marocaine, Samia Akriou. Juste après l’hommage, les cinéphiles étaient au rendez-vous avec le film d’ouverture « L’ordre divin » de la réalistrice suisse Petra Volpe. Ce film, sorti en 2017, est une  comédie dramatique qui a mis les lumières sur des entraves et des lois suisses qui interdisent à la femme de travailler.

Des films en compétition…

10 films seront en lice dans la catégorie de la fiction, dont «Freda » de Gessica Geneus,  « Costa Brava » de Mounia Akl,  «Aya» de Simon Coulibaly Gillard,  « Clara Sola » de Nathalie  Alvares  Mesen , « Une femme dans l’ombre » de Jamal Belmajdoub, « Mare » d’Andrea  Štaka,  « Summer Blur » de Han  Shuai,  « Ghosts » de Azra Deniz Okyay,  « Si le vent tombe » de Nora  Martirosyan et  « Kuessipan » de Myriam Verreault.

Pour ce qui est du documentaire, les 5 films : « Femmes suspendues » de Merieme Addou, « As I want» de Samaher Alqadi, Egypte, France, Norway, «Na China » de Marie Voignier, «Finding Sally» de Tamara Mariam Dawit et « Je n’ai plus peur de la nuit » de Leila Porcher et Sarah Guillemet seront en lice pour décrocher ce prix.  

Et  pour remporter le prix jeune public, les  longs métrages : « Braquage à la marocaine » d’Ahmed Tahiri Idrissi « ils ont grandi, et ils refusent de quitter la maison » de Nourredine Douguena, « Hala Madrid visca barça » de Abdelilah El Jaouhary, « La guérisseuse » de Mohamed Zineddaine seront en compétition. Et ce n’est pas tout. La catégorie des courts métrages verra la participation des films suivants : «A la rencontre de l’âme» de Kaoutar Benjelloun, «Akhou» d’Assia Ismaili, «Icarus» de Sanaa El Alaoui, «Le Bâton» de Fatima Aglaz, «Les sentiers de la colère» de Lina Arious, «Janna» de Meriem Abid.

Le cinéma suisse à l’honneur

Le 14ème FIFFS tourne les regards vers le cinéma suisse. Des œuvres cinématographiques seront projetées pour le grand bonheur des cinéphiles et des mordus du 7ème art. Au menu de ce focus, cinq films de long métrage, entre fiction et documentaire : « Le milieu de l’horizon » de Delphine Lehericey, « Petite sœur » de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, « Love me tender » de Klaudia Reynickem, « Le vent tourne » de Bettina Oberli  et « L’ordre divin » de Petra Volpe qui seront projetés tout au long de cette édition.

Les débats sont de retour…

Un festival, c’est aussi des débats, des échanges et des séminaires consacrés aux différentes thématiques d’actualité. La « Représentation de la femme dans le cinéma et l’audiovisuel » est l’intitulé du premier séminaire qui sera organisé en partenariat avec la Haute Autorité de la Communication et de l’Audiovisuel (HACA). Quant au deuxième rendez-vous organisé en partenariat avec la Fondation de Salé pour la Culture et les Arts sur, il sera consacré à  «La liberté de création face à la censure et l’autocensure».

Le livre à l’affiche…

Le festival sera un moment opportun pour braquer les projeteurs sur certains ouvrages et publications qui abordent la question de la femme en particulier et celle du cinéma au Maroc en général. En effet, les livres intitulés «Le Maroc des traditions et des coutumes » de Rita El Khayat, « Culture et développement, Repères pour une politique culturelle » de Mohamed Lotfi M’rini, « Représentations des Marocaines à l’écran » de Moulay Driss Jaïdi, « La femme dans le cinéma marocain : derrière et devant la caméra » de Hassan Narrais, « Esthétiques du Film documentaire : fragments critiques » de Habib Naciri, « Al-Wahima » de Yousra Tarik, «La production cinématographique au Maroc : une existence grâce au partenariat Public-Privé… et une survie commerciale» de Mariam Ait Belhoucine, seront présentés en marge de cette manifestation cinématographique organisée en présentiel par l’Association Bouregreg, sous le Haut Patronage de SA Majesté le Roi Mohammed VI. 

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