Regain d’optimisme pour l’industrie ! C’est ce qui ressort de l’enquête mensuelle de conjoncture du mois de juillet, publiée en fin de semaine dernière par Bank Al-Maghrib.
Elle indique que la production et les ventes poursuivent leur trend haussier d’un mois à l’autre. Dans le détail, la hausse de la production concerne l’ensemble des branches à l’exception de la «mécanique et métallurgie» où elle aurait accusé une baisse. Quant aux ventes, elles auraient progressé dans l’ensemble des branches. Ce constat reste valable au niveau des principales sous-branches à l’exception du «travail des métaux» relevant de la «mécanique et métallurgie» où les ventes auraient baissé, l’«industrie du cuir et de la chaussure» où elles auraient également reculé et l’«industrie textile» où elles auraient stagné. Par destination, les ventes auraient progressé aussi bien sur le marché local qu’international pour l’ensemble des branches à l’exception de l’«agroalimentaire» dont les exportations auraient stagné selon les opérateurs sondés par BAM.
Cependant, les commandes seraient restées inchangées par rapport au mois précédent avec un carnet de commandes jugé à un niveau inférieur à la normale. En juillet dernier, le taux d’utilisation des capacités serait resté à son niveau du mois précèdent. En effet, les machines n’ont tourné qu’à 59% de leur capacité. La contraction est plus visible au niveau de la branche «chimie et parachimie» où ce taux se serait établi à 51%. Dans les industries agro-alimentaires et mécaniques, il est respectivement de 71% et 63%.
N’empêche que les professionnels du secteur ont affiché un optimisme pour les trois prochains mois. Ils s’attendent notamment à une hausse de la production malgré le manque de visibilité quant à l’évolution des ventes. Toutefois, cet optimisme reste discutable puisque les perspectives à court terme sont fonction des branches. Alors que les entreprises de l’agro-alimentaires prévoient une hausse de la production et des ventes, celles du textile évoquent plutôt une contraction de l’activité pour les trois prochains mois.
Dans l’industrie chimique et para-chimique, plus des deux tiers des industriels sondés déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes. Du côté de l’industrie mécanique et métallurgique, on constate la même morosité dans la mesure où les acteurs de cette branche anticipent un recul de la production et des ventes aussi bien sur le marché local qu’étranger.
H. Benezh