Israël poursuit ses frappes contre Rafah en dépit du tollé international

Attendons pour voir…

Bien que les peuples du monde entier aient condamné, de manière unanime, le bombardement meurtrier de Tsahal contre un camp de déplacés palestiniens à Rafah, au sud de Gaza, et qu’à cet effet, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies ait tenu une réunion d’urgence, l’Etat israélien, qui n’en a cure, habitué qu’il est à bafouer, sans vergogne, toutes les lois édictées en matière de respect des droits humains ainsi que le droit humanitaire international, a poursuivi, ce mardi, ses frappes sur la ville.

L’indignation mondiale et les injonctions de la justice internationale n’ayant rien pu y changer, c’est donc, dans un climat particulièrement tendu, que l’armée d’occupation israélienne a poursuivi son objectif chimérique d’une destruction totale du Hamas en lançant des frappes aériennes et des tirs dans le centre et à l’ouest de Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza, là où elle avait déjà entamé une opération terrestre début-mai.

Pour justifier ces attaques qui sont intervenues dans le sillage d’une vague internationale de condamnations et qui, après avoir mis le feu aux tentes d’un camp de déplacés, ont causé la mort de 45 personnes et fait plus de 249 blessés – selon un bilan communiqué par  le ministère de la Santé à Gaza –  le bureau de Benyamin Netanyahu avait d’abord affirmé que l’armée israélienne avait ciblé deux dirigeants du Hamas avant de se rétracter, face au tollé diplomatique international qu’il a suscité, et d’évoquer un « incident tragique » à propos duquel une « enquête (serait) en cours ».

Les images des tentes en flammes ayant rapidement fait le tour du monde du moment qu’elles ont été diffusées, en boucle, par toutes les chaînes de télévision de la planète, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a exigé que cette enquête soit « complète et transparente » alors qu’en considérant qu’Israël n’a pas lancé d’offensive « majeure » susceptible de remettre en cause le soutien qu’ils lui apportent, les Etats-Unis ont affirmé, par la voix du porte-parole de leur Conseil de sécurité nationale, John Kirby, qu’il n’y aura aucun changement de politique à l’égard de l’Etat hébreu même s’ils sont dits néanmoins « bouleversés » et qu’ils ont appelés,  en conséquence, leur allié israélien à « prendre toutes les précautions pour protéger les civils ».

Ainsi, après que le Canada ait été « horrifié » et que le président français Emmanuel Macron ait fait part de son indignation au moment où, pour condamner ces attaques, quelques 10.000 personnes s’étaient retrouvées aux abords de l’ambassade d’Israël à Paris, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, regrettant, de son côté,  qu’il n’y ait, désormais, « aucun endroit sûr à Gaza », a condamné « les actions d’Israël qui ont tué de nombreux civils innocents qui cherchaient seulement à se protéger de ce conflit meurtrier » et déclaré que « ces horreurs doivent cesser ».

Enfin, si le média américain d’information politique « Politico » a rappelé qu’étant donné que « l’administration Biden a décidé que l’attaque de ce week-end n’avait pas franchi la ligne rouge fixée par le président Joe Biden », il n’y a aucune raison pour qu’il y ait une « réprimande sérieuse de la part de Washington », c’est à croire que la « ligne rouge » dont parle la Maison Blanche serait celle qu’elle voudrait voir tracée à l’aide du sang qui coule dans les veines de tous les palestiniens comme le souhaitent ardemment tous les sionistes où qu’ils soient dans le monde.

Autant dire « l’horreur, dans toute sa splendeur » mais attendons pour voir…

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