La canicule et la soif!

Selon la météo, notre pays serait en proie de la canicule, à partir d’aujourd’hui mardi, sur nombre de régions. Un chergui, dit-on, qui frapperait en particulier les zones à climat continental. En ces périodes estivales à forte aridité, aridité où les précipitations se raréfient, des localités montagneuses, sinueuses et accidentées, notamment de la préfecture d’Agadir Ida Outanane, environ une dizaine de communes rurales, vivent le calvaire des effets caniculaires.

L’insuffisance des ressources hydriques qui touchent ces régions déshydratées, amoindrit aussi bien la nappe phréatique au bas de l’échelle que les stocks d’eaux qu’on appelle communément «Metfiat» ou encore en langage du terroir «Ifraden».

Cette situation préoccupante incite les populations à réfléchir sur les mesures à entreprendre pour se procurer cette matière vitale, afin de se préserver et sauver leur cheptel. Le phénomène de sécheresse revêt, en effet, un caractère extrêmement urgentissime, du fait que la disette d’eau devient de plus en plus accablante pour des populations souffrantes de la « malédiction » de la nature qui leur tourne atrocement le dos.

Cet état de fait interpellera, sans doute, les responsables, en vue de réagir le plus tôt possible, dans l’espoir d’éviter le drame d’il y a quelques années où les citoyens, en manque d’eau, se sont précipités dans les quartiers périurbains pour s’y entasser, occasionnant un effroyable exode rural massif, d’une part, et une poussée démographique massive vers les villes, en particulier Agadir et Inezgane, ce qui a généré de phénomènes sociaux insoutenables, d’autre part.

A cet égard, des communes considérées, en fait, comme les zones les plus touchées par la sécheresse, vivent cette situation inquiétante, depuis que les approvisionnements en eau commencent à se puiser dangereusement, au point de se trouver au bord d’une réelle catastrophe. Dans le même contexte, les moyens logistiques en citernes et engins, très limités, ne peuvent pas combler toutes les attentes des habitants éparpillés dans une kyrielle de douars disparates, d’autant plus que le carburant pour faire fonctionner ces véhicules, fait défaut.

Il s’avère donc impératif de subvenir aux besoins névralgiques de ces citoyens qui vivent le martyr, sur des montagnes à cours d’eau, surtout que les appels ne cessent de s’intensifier. Il est bien certain qu’un louable effort a été entrepris dans ces localités en matière d’accès, d’électrification, de dotation en eau et d’infrastructures de base…, mais, il semble bien que le manque d’eau, causé certes par la sécheresse qui sévit sans relâche dans ces régions, accentue cette situation.

Il va falloir donc s’y focaliser par l’augmentation du nombre de citernes afin qu’elles parviennent à tous les points en détresse.

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