On aura retenu un message illuminé de la fronde du peuple algérien qui ébranle actuellement le pays, de fond en comble, pour une vie bien meilleure! Ce soulèvement populaire dont l’ampleur s’accentue à mesure que le besoin vital de se libérer du joug de l’oppression monte d’un cran, dévoile également une envie persistante de casser le carcan hostile du voisinage. Plus on brandit l’étendard de la liberté, plus le désir de la conquérir s’accroît pour réclamer spontanément le droit à l’ouverture des frontières.
«L’appétit vient en mangeant !», dirait-on dans le jargon familier. En fait, il n’y a que des pays voisins, en état de guerre qui se trouvent contraints de mettre sous les verrous leur territoire réciproque ! Pour le cas d’espèce, on ne comprendra pas trop pourquoi on s’acharne d’une manière unilatérale, de cadenasser les passages terrestres, alors que les lignes aériennes sont réciproquement tolérées. Une absurdité hallucinante !
En effet, nombre de manifestants du pays de l’Est rêvent de la liberté globale, y compris celle de la libre circulation inter-continentale. Ils ne font que conquérir à bras le corps cette vitalité grandissante. Mieux encore, ils se paient le luxe de se rendre sur les lieux assiégés de barbelés pour vociférer à tue-tête, leur concupiscence farouche de recouvrer la chaleur humaine confisquée.
D’autres, encore plus avertis de l’horreur qui entache un conflit monté de toutes pièces par la junte algéroise, arborent des appels à l’évacuation de la région de Tindouf de la horde sécessionniste et de ses parrains nervis de l’hégémonisme. Un peu plus tôt, lors de la CAN, on aura été obnubilé par l’intense sensation amicale qui avait saisi le public, de part et d’autre, en euphorie allègre .Ce à quoi le Souverain avait bel et bien fait allusion, dans son discours traditionnel du trône, tout en exaltant l’authenticité de cette ferveur commune.
Aujourd’hui, le peuple algérien tient à sa liberté plus que rien au monde, tout en respectant celle de son voisin ! Sa prise de conscience est à son apogée, au grand bonheur de l’unité Maghrébine…
Étant l’homme engagé qu’il fut, l’illustre écrivain français André Malraux disait un jour : «La liberté appartient à ceux qui l’ont conquise!». Pour ce faire alors, la foule algérienne s’époumone tous les vendredis dans la rue, en vue de se faire une vie à laquelle il ne cesse d’aspirer, en suant sang et eau. Une nouvelle vie civile ! Sans trop s’immiscer dans ce qui regarde les autres, il ne serait peut-être pas déplacé d’y relever ce regain de cause du concept de la liberté conquise vers une vie conquérante, sans trop valoir dans le parcours d’une existence. Le même auteur de la «condition humaine» y débitait une belle citation, pleine d’enseignement existentialiste : «Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie !».
Le peuple algérien, longuement abattu par l’épouvante de la caserne, s’en rend compte, met le feu dans les artères et sème la verve dans les veines…