La pandémie actuelle qui sévit le monde, incite à la recherche d’un bond salutaire, selon la vocation de chacun. Plus que jamais, le Maroc «découvre» une nouvelle passion qui, peut-être lui présentait, par le passé, des freins plutôt d’ordre psychologique.
La ruée vers les inventions à caractère industriel, dans le domaine sanitaire, en pleine crise endémique lui procure un immense plaisir, dans le camp des jeunes scientifiques et des ingénieurs, tant dans le public que le privé. Sans nul doute, cette sensation, mêlée du sens de devoir et d’engagement, se poursuivrait, avec l’instigation et l’accompagnement de l’Etat, après la crise virale, aussi bien dans le domaine de la santé que dans moult secteurs et destinations dont l’industrie est reine.
A titre d’exemple, Agadir semble être à l’heure de l’émergence industrielle, par l’implantation, de plus d’une année, du plan d’accélération industrielle que l’Autorité locale, après la mise sur orbite du Souverain, lui insuffle des impulsions spectaculaires. Sa fameuse trilogie Tourisme, Agriculture, pêche maritime, inculquée dans son tissu économique, depuis des lustres, impulse des atouts incitateurs sur les productions à caractère industriel, toutes catégories confondues.
On se souvient, il y a quelques années, de la signature, au siège de la Wilaya d’Agadir, d’un protocole d’entente relatif à l’aménagement, au développement, à la promotion, à la commercialisation et à la gestion du Parc Agadir Shore. Il était question, en effet, d’une nouvelle approche performante pour redynamiser l’éventail industriel sous toutes ses formes, d’autant plus que les opportunités d’incitation et d’accompagnement sont assurées par l’Etat, par le biais des stratégies nationales, notamment, le Plan Maroc Vert, la Stratégie Halieutis, la Vision 2030 du tourisme…
Les parties signataires dudit protocole à savoir le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, la Wilaya de la Région de Souss Massa Drâa, le Conseil de la Région Souss Massa Drâa, la Commune Urbaine d’Agadir et la Société Casanearshore, filiale de MEDZ furent animées par l’idée d’insuffler des bouffées d’oxygène à cette démarche édifiante.
Il s’agissait, donc, selon les initiateurs de la création d’une plateforme intégrée dédiée aux métiers de l’Offshoring bénéficiant de l’Offre Maroc déclinée dans le cadre du Pacte National pour l’Emergence Industrielle signé le 13 février 2009 et qui consistait en la création de Plateformes Industrielles Intégrées dédiées aux activités liées à l’Offshoring (P2I Offshoring), dotées d’une infrastructure d’accueil et de télécommunication de premier ordre, à des coûts compétitifs et d’un dispositif incitatif attrayant, notamment en matière de formation et d’impôts sur le revenu.
En effet, les entreprises qui s’installeraient dans la zone d’Agadir Shore bénéficieraient de l’ensemble des incitations découlant de l’Offre Offshoring Maroc notamment : une contribution de l’Etat liée à l’Impôt sur le Revenu, la prise en charge de l’Etat des frais de formation à l’embauche et de la formation continue, l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de 5 ans consécutifs et l’application d’un taux d’impôt sur les sociétés de 17,5% au-delà de cette période, le bénéfice du dispositif du contrat d’insertion et la mise en place du concept de guichet unique au sein du Parc Agadir Shore, regroupant les différents services clés de l’Etat pour les investisseurs.
Ce Parc Agadir Shore serait réalisé sur un terrain d’une superficie de 20 ha situé au centre ville d’Agadir, sur un axe stratégique caractérisé par sa très grande connectivité aux différents infrastructures et services de la ville (aéroport, ports, zones industrielles, universités…).
Le projet Parc Agadir Shore contribuerait au développement économique et social de la Région Souss Massa à travers notamment la valorisation de ses ressources humaines et la création de la valeur ajoutée. Ce projet bénéficierait d’un important bassin d’emploi riche en compétences et profils adaptés ainsi que de la proximité des universités et établissements de formation.
A côté des installations et des réalisations d’envergure dans une zone considérée comme le second pôle économique du royaume et appelée à hisser encore davantage la barre de l’économie nationale, au regard des nouvelles donnes politique et institutionnelles garanties par la Constitution new look, en dépit des retombées des récessions financières mondiales, cette prouesse industrielle autour de laquelle s’agrippent les institutions étatiques, les instances représentatives et les organismes privés, est amenée à conforter ce redressement et délier les énergies pluridimensionnelles pour un réel décollage multiforme.
Une dynamique à revisiter, en ces moments de relance tous azimuts, en lui offrant la vitalité escompté pour qu’elle constitue, à l’instar de ses pairs, un affluent de haute portée économique. Toute la question est donc là pour gagner le challenge industriel que la pandémie vient de déclencher dans notre vie active.