Le «Sommet de la Paix» au Caire
La solution à deux États constitue le seul fondement réaliste d’une paix et d’une stabilité véritables au Moyen-Orient, a affirmé, samedi au Caire, le Secrétaire Général des Nations unies, António Guterres.
Aujourd’hui, il est plus nécessaire que jamais de déployer d’énormes efforts pour instaurer la paix dans la région et mettre fin à l’effusion de sang, a indiqué le chef de l’ONU dans un discours lors du Sommet de la Paix, notant que la solution à deux Etats est le moyen pour atteindre cet objectif.
« Il est du droit des Israéliens de voir leurs besoins légitimes de sécurité se réaliser, de même pour les Palestiniens qui ont le droit de voir se concrétiser leurs aspirations légitimes à un État indépendant, conformément aux résolutions des Nations Unies, au droit international et aux conventions y afférentes », a souligné M. Guterres.
Le Secrétaire Général des Nations Unies a appelé, dans ce cadre, au respect du droit international humanitaire, dont les Conventions de Genève, consistant à protéger les civils, et à ne pas prendre pour cibles les hôpitaux, les écoles et les locaux des Nations Unies qui abritent actuellement un demi-million de personnes à Gaza.
Il a, à cet égard, insisté que les objectifs à court terme doivent être clairs, réitérant son appel à une aide humanitaire immédiate, continue et sans restriction en faveur des civils bloqués à Gaza, à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et au déploiement d’efforts immédiats et sincères pour mettre un terme aux violences.
Les travaux du « Sommet de la Paix » ont débuté vendredi dans la nouvelle capitale administrative dans les environs du Caire.
Ce Sommet connaît la participation de 30 pays, de l’Organisation des Nations Unies et de trois organisations régionales, dans un effort conjoint visant à réduire l’escalade à Gaza, à protéger les civils, à ouvrir des couloirs de sécurité et à permettre l’entrée de l’aide humanitaire.
Israël appelle ses citoyens à quitter immédiatement l’Egypte et la Jordanie
Par ailleurs, Israël a appelé samedi ses citoyens se trouvant en Egypte et en Jordanie à quitter ces deux pays « le plus rapidement possible », en raison d’une « aggravation des manifestations contre Israël ».
Une alerte similaire, de niveau 4, le plus élevé, avait déjà été émise pour la Turquie et les recommandations ont été relevées au niveau 3 pour le Maroc, conseillant aux Israéliens de ne pas s’y rendre.
« En raison de la poursuite de la guerre, et d’une aggravation significatives ces derniers jours des manifestations contre Israël (…) et des manifestations d’hostilité et de violence contre les symboles israéliens et juifs », l’ensemble du « Moyen-Orient et des pays arabes » sont déconseillés aux Israéliens, a mis en garde le Conseil national de sécurité israélien dans un communiqué.
Deux touristes israéliens et leur guide égyptien avaient été tués par un policier à Alexandrie le 8 octobre, au lendemain des attaques du Hamas sur Israël.
Plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes.
Selon l’armée israélienne, environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées.
Dans la bande de Gaza, 4.137 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.