La station Taghazout en ébullition!

Depuis un certain moment, les travaux de la fameuse station balnéaire vont bon train. Dès que le virage vers la localité de Tamraght, relevant de la commune rurale d’Aourir, de provenance d’Agadir, est entamé, les signes de remue-ménage emplissent les yeux braqués sur les défrichements de terre tous azimuts. Après une longue léthargie de plusieurs années, il semble bien que, depuis quelques temps, on ait opté pour le sérieux.

En effet, à croire les déclarations des nouveaux développeurs aménageurs, talonnés de près par le dispositif étatique, les projets s’étaleront sur une durée allant jusqu’en 2017, date au terme de laquelle les diverses réalisations aussi bien hors site, structures hôtelières qu’activités parallèles verront le jour.

Concrètement, on est encore loin de ces promesses. Mais c’est encore mieux que la désillusion qu’on avait vécue, en compagnie des investisseurs qui désistent, notamment les Saoudiens de Della Baraka et les Américains de Colony Capital.

C’est sans doute une opportunité qui contribuera à booster la destination mise à mal, depuis que, entre autres, la capacité litière s’amenuise, avec la fermeture d’un certain nombre d’hôtels, quoique d’autres émergent dans l’ambiance générale plutôt morose. Côte à côte, les deux produits littoraux, à savoir Agadir et son alter ego, Taghazout, auront à drainer les flots de visiteurs tant des marchés traditionnels qu’émergents,en quête de fluidités capacitaires.

Il est bien vrai que la nouvelle station qui, au départ, a été globalement destinée à des structures hôtelières, s’est déviée, pour une bonne partie, à des unités à caractère l’immobilier. De surcroit, il va sans dire que le concept touristique de haut standing au sein d’un environnement spatial précaire, notamment les communes rurales de front telles Aouriret Taghazout, en grosse pénurie d’infrastructures de base, mettrait le projet luxueux en désharmonie avec cet entourage vétuste. Il serait donc loisible de réajuster cette proximité, à travers des chantiers de réhabilitation d’envergure dans l’enceinte de ces collectivités avoisinantes aux gros déficits infrastructurels, en termes de réseaux routiers, d’assainissements, d’aménagements territoriaux, d’espaces de verdure et de loisirs…

Bien évidemment, les seuls fonds des deux communes ne suffisent guère à ces opérations fort onéreuses, mais l’intervention de l’Etat, d’une part, et celle des attributaires de ces sites balnéaires, d’autre part, seront d’un grand apport quant à la cohérence spatiale et au rétablissement social de tout un périmètre en fractures et qu’il va falloir colmater dans sa globalité.

En fait, le relèvement des capacités d’accueil n’est pas le seul salut d’une double destination émergente. Nul besoin de rappeler que le rehaussement des cadences de dessertes aériennes s’avère pareillement la clé de voûte d’une telle ambition de relance du secteur touristique.

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