«Doing Business»
L’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a organisé mercredi une 2ème rencontre virtuelle de son cycle « Doing business » consacrée au marché suédois et aux opportunités à saisir par les exportateurs et investisseurs marocains.
Après le Japon, l’ASMEX a mis le cap sur la Suède pour la 2ème rencontre « Doing business » de la rentrée, organisée en partenariat avec le cabinet Harvard Consulting et animée par Mme Charlotte Loyau-Kahn, experte en développement commercial avec les pays nordiques, indique un communiqué de l’Association.
Ce webinaire a été une occasion pour s’arrêter sur les particularités du marché suédois et d’identifier les opportunités pour les exportateurs et investisseurs marocains.
« Il s’agit d’un marché en apparence petit avec ses 10 millions d’habitants mais qui présente de belles opportunités pour les exportateurs et investisseurs, grâce notamment au fort pouvoir d’achat des Suédois. A l’heure actuelle, aucune société marocaine n’est implantée en Suède, ce qui est dommage surtout que la Suède est le 10 e pays le plus productif au monde selon la Banque Mondiale », a déclaré Charlotte Loyau-Kahn, citée dans le communiqué. Avant d’aborder ce marché que ce soit pour investir ou pour exporter, il est important de savoir qu’il répond à des codes et habitudes strictes dans les affaires avec des consommateurs très exigeants en terme de qualité, dit-elle.
La Suède présente en effet plusieurs avantages concurrentiels avec sa fiscalité attractive pour les entreprises qui lui donne le statut de porte ouverte vers les autres pays nordiques comme le Danemark et la Finlande, contrairement au voisin norvégien qui est plus protectionniste.
L’experte souligne également que le pays scandinave fait partie des pays européens qui ont le moins souffert de la récente crise sanitaire, notant que la Suède n’a pas ordonné la fermeture des restaurants et des salles de sports à l’image de ses voisins européens et a maintenu les business ouverts avec libre circulation des citoyens (aucun confinement instauré durant la pandémie), ce qui a fait que l’économie du pays a fortement résisté.
La Suède et le Maroc sont liés par un traité de non double imposition signé le 30 mars 1961.
Dans les pays de l’Europe du Nord, les conséquences économiques de la crise sanitaire en 2020 ont été parmi les plus modérées de l’Union Européenne avec un repli du PIB proche de 3% en Suède, contre plus de 6% dans la zone Euro, précise le communiqué. Le pays scandinave a donc gardé toute son attractivité, grâce notamment à sa main d’œuvre qualifiée et son système monétaire digitalisé, puisque les paiements en espèces disparaissent en faveur des cartes bancaires et des applications mises à disposition des citoyens. Une faible circulation du cash qui limite grandement les risques de fraudes fiscales.
Malgré un contexte de crise en 2020, les investissements directs étrangers en Suède ont augmenté de 158%, soit 26 milliards de dollars contre 10 milliards en 2019.
Plusieurs secteurs, jugés à fort potentiel pour les investisseurs et exportateurs marocains ont été cités dont les technologies de l’information et de la communication (TIC), les industries mécaniques, les énergies renouvelables, les produits alimentaires (produits de la mer, produits du terroir), la beauté et la santé, le textile et la mode, la santé digitale, l’agro-alimentaire.
En plus de ces secteurs, il faut garder en vue quelques secteurs de niche, comme le Halal qui est très consommé par les citoyens suédois et qui peut représenter une belle opportunité pour les exportateurs marocains. A noter que dans ce pays qui compte officiellement un peu moins de 400.000 musulmans, les produits labellisés « Halal » sont consommés par des citoyens de confessions différentes, et sont appréciés pour leur qualité.