Le Kremlin salue les contacts directs entre le Bélarus et l’UE

Crise des migrants

Le Kremlin a salué mercredi l’établissement de contacts directs entre des responsables européens et Minsk pour tenter de régler la crise migratoire à la frontière entre la Pologne et le Bélarus.

« Il y a un échange de points de vue sur la manière de résoudre (la situation) et il est très important qu’un contact direct ait été établi », a commenté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Lundi, la chancelière Angela Merkel et le président Alexandre Loukachenko se sont entretenus au téléphone. Et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a parlé au ministre bélarusse des Affaires étrangères Vladimir Makei les 14 et 16 novembre.

Ces discussions directes, que le Kremlin avait appelé de ses voeux, interviennent alors que les Européens ont réduit au strict minimum les contacts avec Minsk du fait de la répression depuis l’été 2020 d’un vaste mouvement de contestation.

Ils n’ont d’ailleurs pas reconnu la réélection controversée de M. Loukachenko l’an dernier, adoptant en outre des sanctions contre son régime.

Le ministre polonais de la Défense a averti mercredi que la crise à la frontière bélarusse « pourrait durer des mois, voire des années », affirmant que les migrants avaient à nouveau « attaqué la frontière polonaise » pendant la nuit.

Les forces de sécurité polonaises ont fait mardi usage de gaz lacrymogène et déployé des canons à eau pour repousser des migrants qui leur jetaient des pierres en tentant de traverser la frontière, limite orientale de l’UE.

Quelques milliers de migrants, originaires principalement du Moyen-Orient, campent toujours du côté du Bélarus, l’Occident accusant Minsk d’avoir orchestré depuis l’été la crise, ce qu’il dément.

« La situation à la frontière polono-bélarusse ne sera pas résolue rapidement. Nous devons nous préparer pour des mois, voire des années », a déclaré le ministre de la Défense Mariusz Blaszczak à la radio publique polonaise PR1.

Les tentatives de franchissement de la frontière se sont poursuivies pendant la nuit, a-t-il indiqué.

« Malheureusement la nuit n’était pas calme non plus. Les méthodes d’attaques à la frontière polonaise sont toujours les mêmes. De plus petits groupes de migrants ont également tenté de traverser la frontière à d’autres endroits », a déclaré le ministre.

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