Le PPS appelle au renforcement de toutes les formes d’expression de solidarité avec la cause palestinienne

       Communiqué du bureau politique

Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu, mercredi 28 août 2024, sa réunion, exceptionnellement au siège du parti à Casablanca, en marge de la visite de recueillement sur la tombe du défunt Ali Yata, figure éminente du pays et du peuple.

Au cours de cette réunion, les membres du bureau politique ont abordé les principales questions politiques marquant l’actuelle rentrée.

Au début de sa réunion, le bureau politique a condamné la poursuite par l’entité sioniste de ses crimes abominables et sa guerre d’extermination contre le peuple palestinien, dans la bande de Gaza, et aujourd’hui en Cisjordanie, particulièrement dans ses villes du nord, au vu et su du monde, en mépris total des règles du droit international humanitaire. Ce qui confirme le caractère criminel de cette entité voyou et son hostilité à la paix. Le parti a également exprimé son indignation face au silence et à la complicité des nombreuses puissances influentes envers cette tragédie palestinienne épouvantable, qui interpelle profondément la communauté internationale et la conscience humaine.

Le Parti du Progrès et du Socialisme renouvelle sa demande ferme d’arrêter cette agression brutale et de reconnaître tous les droits nationaux légitimes du peuple palestinien. Il appelle toutes les consciences et voix libres, nationales et internationales, à intensifier toutes les initiatives et formes d’expression de solidarité avec la cause palestinienne, afin de faire face à ses ennemis qui misent sur l’affaiblissement du soutien mondial à la justesse de cette cause et pour maintenir sa priorité en tête des défis posés à l’ordre international.

Rentrée scolaire : des dysfonctionnements profonds nécessitant des mesures urgentes et le lancement effectif du chantier de la réforme

Le bureau politique s’est arrêté sur la rentrée scolaire et universitaire, et les nombreux défis et difficultés qu’elle pose aux familles marocaines, en particulier celles des couches moyennes et vulnérables, en raison principalement de l’augmentation vertigineuse du coût des fournitures scolaires, compte tenu surtout des dysfonctionnements et de l’anarchie que connait le marché des manuels scolaires. Il s’est également arrêté sur les augmentations excessives imposées par la plupart des établissements d’enseignement privé pour les frais d’inscription et de scolarisation, sous prétexte de la liberté des prix et de la concurrence, en plus de l’obligation d’acheter des manuels scolaires importés, ce qui alourdit encore plus le fardeau des familles concernées.

Concernant la rentrée universitaire, le bureau politique s’est particulièrement arrêté sur la persistance de la crise dans les facultés de médecine et de pharmacie, qui est susceptible de s’aggraver avec l’arrivée des nouveaux  étudiants dans ces facultés, si le gouvernement reste incapable de trouver une solution appropriée à ce problème qui préoccupe, non seulement les familles, mais qui nuit également à la réputation de l’enseignement supérieur dans notre pays et affecte les perspectives de réforme du système de santé national.

Face à cette situation que le gouvernement ignore et n’ aborde, au mieux, qu’avec beaucoup de légèreté, le Parti du Progrès et du Socialisme met en garde l’exécutif sur la nécessité de traiter, avec fermeté et de manière constructive et efficiente, les questions de la rentrée scolaire, qui concernent des millions de familles marocaines, et de veiller à la prise de mesures urgentes pour protéger et prendre en compte les capacités financières des familles marocaines, et de réunir toutes les conditions nécessaires pour réussir cette rentrée. Le parti appelle également le gouvernement à entamer réellement les réformes nécessaires afin de garantir un enseignement public de qualité et équitable, à même de garantir l’avenir des enfants marocains, de préserver l’aspect de service public stratégique à l’enseignement, et de protéger les familles de l’avidité du secteur privé, qui doit être rigoureusement régulé selon les exigences de la loi-cadre.

Déni et indifférence du gouvernement face à l’aggravation de la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat

Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a également examiné la dégradation continue et alarmante du pouvoir d’achat des familles marocaines, en particulier la classe moyenne et les catégories pauvres, en raison de la flambée exorbitante et excessive des prix de la majorité des produits de consommation et des services. Le parti a exprimé sa profonde déception face à l’indifférence et au déni du gouvernement quant à cette situation sociale préoccupante, exacerbée par la hausse du chômage, la persistance de la sécheresse et les exigences de la rentrée scolaire, tandis que ce gouvernement se contente d’auto-satisfecit et de discours creux sans effets concrets.

Sur ce point, le parti renouvelle son appel au gouvernement pour qu’il prenne des mesures fortes et efficaces face à la hausse des prix et protéger le pouvoir d’achat des citoyennes et citoyens, qui souffrent en silence sous le poids de l’augmentation du coût de la vie, y compris à travers une intervention ferme pour réguler les pratiques illégales sur les marchés, telles que le monopole, les spéculations et les collusions.

Inondations dans le Sud-Est et retard dans la mise en œuvre du programme de réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al Haouz

D’autre part, le bureau politique a abordé les pluies orageuses et les inondations qui ont récemment touché plusieurs régions de notre pays, principalement dans le Sud-Est. Bien que ces conditions climatiques aient eu des effets positifs sur les nappes phréatiques des régions concernées, il n’en demeure pas moins que les dégâts importants occasionnés confirment l’existence d’importantes disparités régionales en termes d’infrastructures, de services publics et de moyens de prévention et d’intervention.

Sur cette base, le PPS appelle avec insistance le gouvernement à assurer une répartition équitable et équilibrée des investissements publics, ainsi qu’à encourager véritablement l’investissement privé dans les régions qui n’ont pas bénéficié suffisamment de l’effort de développement national et ce afin d’instaurer une justice territoriale et de prévenir l’augmentation des taux de migration, y compris la migration climatique.

Dans ce cadre, le bureau politique a également abordé le programme de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al Haouz. Il a noté, à ce sujet, l’accroissement du mécontentement des citoyens concernés en raison des lacunes dans les opérations de recensement pour la distribution des aides, des retards dans l’exécution et des échecs de nombreux projets prévus, en plus du manque de respect des particularités architecturales et culturelles des régions concernées. Cette situation nécessite de la part du gouvernement et les autres instances chargées de la mise en œuvre du programme d’assumer leurs responsabilités pour éviter la longue poursuite des souffrances des familles concernées.

Appréciation du parti de la Grâce Royale accordée à plusieurs journalistes

Par ailleurs, le Parti du Progrès et du Socialisme a réitéré son appréciation pour l’initiative de la Grâce royale accordée à plusieurs journalistes détenus ou poursuivis. Le parti espère que cette démarche sage ouvrira la voie à un climat d’apaisement plus fort sur les plans démocratique et des droits humains ; ce qui renforcera notre pays face aux diverses difficultés sociales et économiques, améliorera sa position à l’international et consolidera le front intérieur pour relever définitivement le défi de la consolidation de notre unité territoriale.

Le parti apprécie la mesure de grâce en faveur de milliers de poursuivis et de condamnés dans des affaires liées à la culture du cannabis

Le Bureau politique a également apprécié l’initiative royale relative à la grâce en faveur de milliers de personnes condamnées ou poursuivies dans des affaires liées à la culture du cannabis avant sa légalisation et sa restructuration institutionnelle à des fins industrielles, médicales et pharmaceutiques.

Le Parti du Progrès et du Socialisme souligne que cette démarche audacieuse est de nature à avoir des impacts positifs certains, à condition que le gouvernement s’efforce de l’inscrire dans une forte perspective de développement, fondée sur l’intégration des acteurs concernés dans des activités économiques alternatives, et sur une approche globale et précise, basée sur le développement et la mise à niveau des régions concernées à tous les niveaux et sur un encadrement strict des superficies allouées à cette culture, des quantités produites légalement ainsi que des quantités d’eau utilisées à cet égard, en rapport avec la  situation de sécheresse que connaît notre pays.

Le modeste bilan aux Jeux Olympiques appelle à une révision de la politique sportive

Le bureau politique a, en outre, abordé la question des résultats très modestes obtenus lors de la participation de notre pays aux récents Jeux olympiques, et ce malgré les grands moyens mis à la disposition de la plupart des Fédérations sportives. Ce qui soulève avec force la nécessité et l’urgence d’une profonde réforme politique des modes de gestion et de gouvernance des sports nationaux, y compris ceux professionnels, scolaires et universitaires.

Loi de finances : une note de cadrage décevante

Le Bureau politique a également abordé, de manière préliminaire, le contenu de la note de cadrage du Premier ministre, relative à l’élaboration du projet de loi de finances pour l’exercice 2025. Il a souligné, à cet égard, que ladite note reflète une vision purement technocratique et manque de l’âme politique nécessaire et des solutions innovantes aux problèmes réels, comme le financement des immenses volets aux niveaux social et infrastructurel. C’est également un document qui contient des « priorités » qui sont répétées chaque année sans être accompagnées de décisions et de procédures qui les concrétisent de manière réaliste. Le parti considère que cette note de cadrage contient les mêmes promesses que le gouvernement a généreusement formulées aux Marocains et au monde de l’entrepreneuriat national, avec comme résultats des actions et des résultats s’inscrivant complètement à l’opposé de ces promesses et engagements.

La situation générale nécessite plus qu’un remaniement gouvernemental

Sur la base de tout cela, et face à l’évidence de plus en plus claire aujourd’hui, de l’incapacité du gouvernement à faire face à la situation économique et sociale, ainsi qu’aux dysfonctionnements, carences et lacunes qui les imprègnent, et face au fait que la loi de cadrage préparant la prochaine loi de finances réaffirme la poursuite par le gouvernement de la même approche, outre l’indifférence du gouvernement sur les questions de la démocratie, des libertés, de l’égalité et des droits de l’homme, afin de créer un climat politique positif, le Parti du progrès et du socialisme appelle le gouvernement à revoir sa politique. Car notre pays, aujourd’hui, a besoin non seulement d’un simple remaniement gouvernemental, mais surtout d’un changement profond dans les orientations, les approches et les politiques gouvernementales, afin de restaurer la confiance et réaliser le progrès et le bien-être pour tous, et d’un gouvernement politiquement capable de libérer les potentialités, comme le confirment les orientations du nouveau modèle de développement.

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