Nadia Ausalah : « ma technique de peinture consiste d’abord à « un lâcher prise » par rapport au dessin

Née à Tanger, médecin dentiste, membre fondateur de l’Association des Médecins Artistes peintres

Enfant, j’adorais crayonner des symboles, des profils ou des traits. Sans connaître leurs significations, sans que ça soit des dessins parfaits, ce qui m’importait c’était cette sensation de liberté sur le papier.

Adulte, j’étais à la recherche d’un moyen d’expression et j’ai trouvé dans l’art dramatique ce que je cherchais. Mon amour pour l’art m’a amené vers la découverte d’autres horizons dont la calligraphie grâce à Youssef Outamrich. Puis, je me suis intéressée à la peinture et là je me suis éclatée sur les toiles. Mais manquant de technicité, j’ai décidé de suivre le cours de Dominique Langlois qui m’a ouvert d’autres volets : dessin, peinture et création.

Ensuite, j’ai suivi les ateliers de Zine El Abidine El Amine où je me suis évadée dans l’univers fascinant des techniques mixtes. J’ai appris qu’une œuvre n’est pas figée, qu’il faut oser la transformer et c’est grâce à cela qu’on apprend et qu’on avance dans l’art comme dans la vie.

J’ai appris aussi à apprécier les matières : sable, papier, tissu … et à les utiliser dans mes œuvres. Aujourd’hui, la peinture est pour moi un moment d’expression qui me permet de me ressourcer.

Mes styles de prédilection sont le figuratif et l’abstrait.

J’ai participé à un festival, au symposium de Zervas, à plusieurs expositions collectives nationales et internationales et à des résidences artistiques.

La création picturale joue un rôle dans la société car c’est un outil d’expression et de communication qui permet à l’artiste d’exprimer à travers une œuvre ses émotions son vécu ou celui de son entourage. Cela permet de libérer certaines tensions et de se ressourcer avec une énergie positive.

La peinture agit sur la conscience en jouant un rôle dans l’éducation et la sensibilisation du public sur des problèmes sociaux. En observant une œuvre d’art elle peut susciter en nous des émotions différentes ; joie, tristesse …donc on est en pleine conscience dans cette contemplation.

Je trouve que l’art plastique au Maroc est diversifié et en constante évolution, reflétant les multiples influences et les préoccupations de la société marocaine. On trouve un intérêt croissant envers l’art plastique : des cours sont de plus en plus disponibles, les centres culturels présentent des espaces d’expositions intéressants et les galeries d’art se multiplient.

Ma production picturale est tantôt l’expression de mes rêves tantôt c’est une expression de mon ressenti par rapport à ce qui m’entoure.

Ma technique de peinture consiste d’abord à « un lâcher prise » par rapport au dessin ; j’illustre en me détachant du mental et en même temps pour libérer ce même mental, c’est toujours un point de départ. Ensuite viendra la composition par l’utilisation de l’acrylique, des pastels et de certaines matières tel le sable …pour donner une forme finale à mes tableaux.

L’art de peindre est une passion pour moi, je ne le considère pas comme métier en ce qui me concerne car je ne peux pas avoir une inspiration chaque jour mais j’exprime mes émotions, joie colère tristesse …, quand j’en ressens le besoin, un métier s’exerce chaque jour, ce n’est pas le cas pour moi concernant la peinture

Même si l’art plastique peut exprimer parfois une souffrance, c’est une source de bonheur car il permet de se libérer et de se ressourcer.

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