Le PPS au Parlement

Hammouni: Les Marocains du monde doivent jouir de tous leurs droits de citoyenneté

Le député Rachid Hammouni de Boulemane, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants (PPS), a adressé, lundi 24 juin, au nom des groupes et du groupement de la majorité, une question orale au chef du gouvernement. Dans cette missive, le député interpelle sur les mesures que le gouvernement envisage de prendre pour permettre aux Marocains du monde de jouir pleinement de leurs droits de citoyenneté notamment le droit de vote et de candidature lors des élections à partir des pays d’accueil.

Il a rappelé dans ce cadre que le gouvernement avait pris l’engagement, il y a deux ans, de mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles et d’œuvrer pour servir les Marocains du monde, défendre leurs droits, protéger leurs intérêts et préserver leur identité confessionnelle et culturelle. Et ce en reconnaissance du rôle qu’ils jouent dans le développement du pays à travers leurs transferts, a-t-il expliqué, rendant toutefois hommage aux efforts consentis pour améliorer leurs conditions d’accueil, de transit et de séjour au Maroc lors de leur retour dans le pays. Il a également demandé des éclaircissements au sujet de l’actualisation et de l’harmonisation de la loi relative au Conseil de la communauté marocaine à l’étranger avec les nouvelles dispositions constitutionnelles.

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Touria Skalli: pour le respect des droits politiques des MRE

Réagissant aux réponses du chef du gouvernement au sujet des Marocains du monde, la députée Touria Skalli, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la chambre des représentants, a souligné que le traitement de la situation des migrants marocains ne doit pas être considéré comme une affaire saisonnière, liée à la période de leur retour dans le pays pendant les vacances estivales et les fêtes.

Le respect des droits des Marocains du monde a fait l’objet d’un engagement pris par le gouvernement lors de son investiture, consistant en la mise en œuvre des dispositions de la Constitution de 2011 concernant notamment le respect de leurs droits politiques et de leur représentation, a-t-elle dit. Elle a appelé aussi à l’actualisation de la loi relative au Conseil de la communauté marocaine à l’étranger pour lui permettre de jouer pleinement son rôle.

Pour la députée, il est temps pour le gouvernement de s’activer dans ce sens pour rétablir et renforcer davantage la confiance des Marocains du monde en leur pays et ses institutions et consolider les ponts de cette communauté avec le pays.

Ils sont plus de 5 millions de Marocains, des jeunes de moins de 40 ans surtout, qui vivent et travaillent en Europe et ailleurs, les yeux rivés vers leurs familles et la patrie et dont les transferts en devises sont d’une grande aide pour le pays.

Au-delà donc de cet apport en devises, les Marocains du monde représentent un atout de taille pour leur pays composé de capacités hautement qualifiées pouvant jouer un rôle important non seulement dans le développement du pays mais également dans la défense de ses intérêts vitaux, a-t-elle expliqué.

C’est pourquoi, il est nécessaire de déployer davantage d’efforts pour généraliser l’expérience du guichet unique aussi bien au Maroc que dans les pays d’accueil dans le but de simplifier et de faciliter les procédures administratives et des processus d’investissement, a-t-elle proposé. Elle a aussi appelé le gouvernement à tenir compte des problèmes que connaissent de nombreux Marocains du monde victimes d’exclusion, de marginalisation et d’exploitation de leur situation de précarité et de vulnérabilité dans leur pays d’accueil.

«J’aime mon pays et j’y retournerai» est le mot d’ordre des actions à entreprendre pour aider les Marocains du monde à rester fidèles et attachés à leurs pays, à leur origine et à leur identité, a-t-elle ajouté.

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NMILI: pas de régionalisation avancée sans décentralisation et sans déconcentration

La réussite de la régionalisation avancée au Maroc est tributaire en premier et dernier ressort de la mise en place d’une  décentralisation des services de l’Etat pour rapprocher l’Administration des administrés et d’une décentralisation réelle pour permettre aux institutions élues de disposer de leur autonomie et de gérer les affaires des citoyens. C’est ce qu’a affirmé le député Said Nmili, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.

Intervenant, lundi 24 juin en séance plénière lors du passage mensuel du chef du gouvernement, le député a souligné l’importance du thème de «la déconcentration administrative et la gouvernance territoriale».

Le Maroc est en passe de procéder à une refonte de tout l’édifice administratif en place pour accompagner le développement des structures économiques, sociales, culturelles, environnementales et démographiques de l’Etat à travers la mise en place d’une vision globale sur la manière de procéder à une décentralisation et à une déconcentration, deux modes d’administration distincts mais complémentaires.

Pour ce faire, a-t-il rappelé, il a été procédé à la diffusion d’une charte nationale de la déconcentration, qui précise que la Région est l’espace territorial le plus propice pour mettre en exergue la politique nationale de la déconcentration administrative et que le Wali de la Région, représentant le pouvoir central, joue un rôle central dans la coordination des activités des services déconcentrés.

Pour réussir ce pari, il est nécessaire que les deux tâches soient menées de manière harmonieuse et équilibrée, a-t-il dit, rappelant toutefois que malgré tous les efforts déployés jusqu’à présent, il reste beaucoup à faire pour que la décentralisation devienne une réalité au Maroc.

La plus grande partie des pouvoirs de décision et de la gestion de la chose publique sont toujours concentrée au sein des services administratifs centraux, a-t-il martelé.

Selon le député, la mise en œuvre de la régionalisation avancée offre actuellement au pays une occasion propice de réformer ce système en transférant aux Régions de larges prérogatives.

L’Etat doit prendre conscience en l’état actuel des choses qu’il lui est devenu impossible de continuer de concentrer tous les pouvoirs.

La montée des revendications et des attentes des citoyens doit être traitée au niveau régional et local au même titre que toutes les questions en rapport avec le développement des régions, avec la participation des conseils élus et de la société civile et l’implication responsable des services extérieurs de l’Etat, a-t-il expliqué.

M’Barek Tafsi

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