Qui de nous n’a pas assister à une scène des «mramdnines» depuis le début du mois sacré ? Chacun à eu droit à des mises en scène des plus folles et parfois des plus fâcheuses. Automobilistes, gardien de voiture, marchands ambulants, mendiants, chauffeurs de taxi et de bus, clients impatients des pâtisseries ou encore marché et grandes surface jouent un premier rôle dans le train -train quotidien de la période du jeun. Bref l’harcèlement atteint son summum et l’impunité s’installe à grande échelle.
Les comportements fâcheux et irresponsables qui se déclenchent pendant le mois du ramadan sont devenus habituels et récurrents. Le mois de la piété et de la sérénité où tous les mauvais comportements et tous les dépassements doivent être corrigés devient malheureusement le mois des toutes les dérives par excellence. Les accrochages entre les automobilistes démarrent tôt dans la journée et s’accentuent dans les heures de pointe d’une manière sauvage sans le moindre respect pour la femme ou encore pour les écoliers et les personnes âgées.
Des scènes plus désolantes sont aussi le lot au quotidien chez les marchants ambulants qui se permettent déjà d’occuper les ruelles où les querelles peuvent parfois tourner au drame où à l’hospitalisation aux urgences. Les fils d’attente dans les pâtisseries ne dérogent pas à la règle, des mises en scène et des disputes se multiplient à l’approche du moment de la rupture du jeun. Bref, les «mramdnines» n’épargnent personnes et manquent de respect à tous ceux qui croisent leurs chemins pendant la journée.
Pourtant ces comportements négatifs, malsains et irrespectueux sont bannis pendant ce mois sacré et pendant toute l’année. Les droits de l’homme se réduisent à des droits de répliques et de rescousses alarmantes et déplaisantes.
Les dérives du mois sacré renvoient également à la prolifération des produits de contrebande et autres produits périmés. L’absence d’esprit civique et de la conscience tranquille deviennent monnaie courantes et menacent la sécurité sanitaire des citoyens. Les autorités compétentes devient dépassées par l’ampleur de ce fléau qui est généralisé dans toutes les régions du pays.
Finalement, l’adoption d’une loi ou d’une quelconque législation ne suffit pas pour mettre en marche de charte de bonne conduite et de pacte sociale et sécuritaire qui garanti un cadre de vie sain à tout un chacun. Le rôle de l’éducation est aujourd’hui primordial voire même prioritaire et tout le reste devrait suivre et rentrer dans l’ordre. L’enjeu est vraiment captal…
Fairouz El Mouden