Le souci majeur !

A l’heure où tout le focus s’oriente vers la pandémie qui fait enfouir dans les oubliettes le souci majeur de la région en état d’aridité, on ne peut passer sous silence l’une des préoccupations durables Sud.

Tout d’abord, on ne cessera pas de se réjouir de la politique anticipative et mobilisatrice que notre pays avait déjà prôné, depuis belle lurette, par le biais de la mise en place des issues hydrauliques d’envergure, notamment des moyens et grands barrages, ainsi que l’expertise en termes de maîtrise et de rationalisation des ressources hydriques, fondées sur la gestion l’approche inclusive, l’intégration, la solidarité entre régions et l’équité spatiale.

Aujourd’hui, on s’en réjouis davantage de mettre en avant les dispositions de la loi 10-95, relative à la réforme institutionnelle de la gestion des eaux, en matière de l’implantation des principes de la gouvernance, la mise en œuvre des mécanismes pour dynamiser le fait de  déconcentrer et de décentraliser, à propos de la gouvernance de l’eau, par le truchement de démarches intégrées et inclusives.

A cet effet, la constitution des agences des bassins hydrauliques représente un outil de taille, permettant la mise en fonction de tous les dispositifs requis, en particulier la confrontation de la régression des ressources hydriques, la répartition inégale entre zones, la pression soutenue sur les nappes phréatiques, la forte demande sur l’eau, en plus de la problématique des inondations et des pollutions.

Dans le même sillage, il va falloir, au sortir de l’épidémie, insuffler une nouvelle dynamique dans le secteur de l’eau, particulièrement les agences des bassins de l’eau, visant le renforcement de la stratégie nationale de l’eau et l’appui des plans sectoriels et des grands projets agricoles et la solidarité des régions, à travers le virement de l’eau.

A ce propos, il est question de réactualiser le plan national de l’eau qui constitue une référence nodale de la politique nationale hydrique intégrée, tenant en compte les aspirations et les objectifs de tous les opérateurs et les intervenants du secteur de l’eau.

Concernant l’activité hydraulique dans le Souss Massa, l’action de l’agence du bassin hydraulique constitue une recommandation tout indiquée à toutes les autres agences, à travers la consultation des divers intervenants, ce qui a permis l’élaboration des programmes innovants.

A ce propos, il y a lieu d’évoquer les différentes initiatives en direction des projets structurants prioritaires, par l’intermédiaire des actions partenariales et contractuelles, au niveau des nappes phréatiques, en tant que réserve stratégique de l’eau, en plus des efforts en matière de l’assainissement des eaux industrielles, pour contrecarrer les effets de la pollution, de l’assainissement liquide dans le monde rural, l’économie des eaux d’irrigation, de l’usage des eaux usées après traitement, de la dessalement de l’eau de mer pour des fins de consommation potable et d’arrosage, de collecte des eaux pluviales et de captage des eaux brumeuses, par l’utilisation des filets…

Les divers défis qu’affronte la région, notamment ceux qui concernent la surexploitation des ressources en eau dans un contexte de rareté et de sécheresses aggravée par le développement des superficies d’irrigation privées, se devraient de constituer le cheval de bataille dans cette ébauche vitale. En plus de la raréfaction des ressources en eau, de la répartition inégale dans l’espace et dans le temps, et de la pollution, d’autres contraintes pour le développement durable des ressources en eau du bassin du Souss Massa sont pris en compte, il s’agit notamment des inondations et de l’érosion.

Au lendemain de la crise virale, on se réveillera, sans doute, sur la pénurie de cette denrée de grande valeur. Elle constituera, sans nul doute, le chantier à mettre au devant de tous les dossiers de l’heure. L’examen solidaire que le pays aurait bien pu passer s’était d’un grand apport pour remporter le pari hydrique dans la région, en pleine gestation, après la visite royale!

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