Ligue des Champions
Un an après le terrible 8-2 infligé aux Catalans en quart de finale de la dernière édition, le Bayern Munich a réaffirmé sa supériorité sur le FC Barcelone, en manque de repères 3-0 mardi au Camp Nou lors de la première journée de Ligue des champions.
Pour leur première depuis plus de quinze ans en Ligue des champions sans Lionel Messi, les Catalans ont souffert de son absence et un fossé les sépare du géant allemand, qui s’est imposé en se basant sur ses indétrônables amiraux Thomas Müller (34e) et Robert Lewandowski (56e, 85e).
« Ce sera un souvenir à prendre en compte », avouait Ronald Koeman lundi au sujet du spectre du 8-2 qui hante encore les mémoires catalanes. Et le technicien néerlandais, malgré une équipe en pleine transition, a pu mesurer ce qui sépare encore sa jeune formation des Bavarois.
Le « Rekordmeister » a affirmé sa supériorité dès le début du match, alertant à plusieurs reprises Marc-André ter Stegen dans les cages catalanes : Leroy Sané a vu sa première frappe stoppée par la main droite et la tête du gardien blaugrana (19e) et sa deuxième tentative repoussée par le pied droit de son compatriote (52e).
Mais la doublure de Manuel Neuer dans les cages de la sélection allemande n’a rien pu faire sur la frappe des 25 mètres de Thomas Müller (34e), détournée par le jeune Eric Garcia.
Idem sur la reprise de la semelle dans la cage vide de Robert Lewandowski (56e), après une frappe de Jamal Musiala qui s’est écrasée sur le poteau gauche de Ter Stegen avant de revenir dans les pieds du Polonais.
Ou encore sur le but du doublé pour « Lewy » (85e), sur une action similaire, qui confirme sa place de troisième meilleur buteur de l’histoire de la C1 (75 buts) derrière le tandem Lionel Messi (120) – Cristiano Ronaldo (135), buteur en soirée avec Manchester United.
A respectivement 32 ans (lundi) et 33 ans, Müller et Lewandowski, bien épaulés par Sané et Musiala, ont tranché avec l’inefficacité des nouveaux attaquants catalans.
Le renard des surfaces allemand continue dans son rôle de bourreau du Barça, avec 7 buts en 6 matches contre les Blaugrana, tandis que « Lewy » a scoré pour son 18e match de rang avec le Bayern.
En face, Memphis Depay, arrivé cet été, a été le seul à tenter de lancer des appels, stériles, et Luuk de Jong, arrivé il y a quinze jours, a semblé perdu.
En défense, l’énorme performance du Français Dayot Upamecano, qui a remporté quasiment tous ses duels et qui a annihilé Frenkie de Jong au milieu de terrain, a aussi tranché avec le rideau blaugrana, vite désorganisé quand les Bavarois accéléraient.
Des sifflets appuyés sont même descendus des gradins du Camp Nou, presque à moitié rempli mardi soir, quand l’arbitre a sifflé la mi-temps alors que le Barça faisait profil bas, ou lors des sorties de Jordi Alba et de Sergio Busquets.
Alors que le Bayern, plutôt sage cet été, s’est appuyé sur ses cadres habituels pour asseoir sa domination, le Barça, en pleine transition après les départs de Messi et Antoine Griezmann notamment lors du dernier mercato, devra de plus en plus s’appuyer sur ses jeunes talents.
Les Catalans ont d’ailleurs terminé la rencontre avec sept joueurs de moins de 25 ans sur le terrain.
Creusés par la fatigue, les visages d’Alba, de Busquets et des vétérans catalans contrastaient avec la froide sérénité affichée par le Bayern, alors que les hommes de Koeman n’ont même pas joué ce week-end en Liga.
La scène européenne est encore une marche trop haute pour ce jeune Barça. Le Bayern, lui, est prêt à en découdre.