L’exécutif voit le jour…

Après des moments de rude gestation, le gouvernement sort enfin de sa coquille, non sans complication. Une naissance qui fait soupirer de soulagement, mais aussi du désagrément ! Mais, les uns comme les autres se rendent bien à l’évidence : on ne peut indéfiniment laisser moisir l’exécutif dans le fœtus, plus qu’il n’en faut. Il y va de l’intérêt de la Nation et du Peuple dont la cause suprême est au dessus de toute considération politicienne!

En dépit des contraintes qui ont taraudé la formation de la nouvelle équipe gouvernementale, plus de cinq mois d’affilée, le Souverain s’est strictement aligné aux dispositions de la Constitution. La démocratie dans les rivages de laquelle notre pays s’est résolument embarqué en est sortie grandie, une fois n’est pas coutume, malgré une certaine modicité partisane qui a fait des siennes, chemin faisant, sans vergogne ni scrupule.

Cette versatilité alanguie qui, encore une fois, fragilise le cours de route de notre démocratie velléitaire, était toutefois, confrontée à une volonté farouche de faire estomper les caprices. De ce fait, le gouvernement a fini par se mettre en place ! Peu importe les calculs réducteurs qui peuvent en découler, du moment qu’il met un terme à l’atermoiement assassin ! Le grand gagnant dans ce nouvel exercice démocratique n’est autre que le Maroc et ses Institutions.

Certes beaucoup d’eau a coulé sous les ponts pour cette épreuve rocambolesque et autant d’encre aura noirci des tonnes de papier dans les jours qui viennent. Cependant, ce ne sera, en fin de compte que «des pleurs devant la dépouille», comme dit la maxime de chez nous ! Le gouvernement est bien là, avec ses hauts et ses bas, avec ses efficiences et ses déficiences…L’essentiel aujourd’hui, est bel et bien, que fera le nouveau groupe et comment?

On ne pourrait, en effet, se camper dans les questions stériles et intestines. Les dossiers et les enjeux qui l’attendent sont tels que nul ne se permettra de revenir en arrière, sauf les briseurs de l’élan salutaire du pays, à plus d’un registre. Place maintenant à la confection d’un programme d’action, dûment concerté et élaboré de concert par toutes les constituantes du nouveau gouvernement ! Les réformes ont besoin d’autres générations, dans l’immédiat!

Pour sa part, le PPS dont la position conséquente d’intégrer l’exécutif même «contre-nature» fait désormais l’unanimité y compris de ses «alliés-nature», réfractaires, il y a cinq ans auparavant, ne ménagera aucun effort, comme il l’a constamment fait avec conviction et patriotisme, pour la réussite de cette nouvelle épreuve. La reconduction des mêmes départements dont il était à charge lors du mandat sortant, avec brio, en est l’illustration manifeste de son succès éclatant à ces postes.

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