Malika Alami, le Coryphée de la presse

Portrait d’Agadir

Saoudi El Amalki

À l’approche de la journée mondiale de la femme, il est de coutume de magnifier une figure féminine au poinçon singulier dans telle ou telle estampille de la vie courante. Dans le firmament de la presse, le choix  de la palme de l’année serait d’autant plus complexe qu’il se heurte à l’indigence, puisqu’il se serait agi de journaliste francophone. La consœur Malika Alami car c’est bien d’elle dont il est question, émerge du lot et crève l’écran dans les méandres de la passion qu’elle n’a jamais cessé d’enfourcher corps et âme, sans répit ni relâche, depuis déjà des lustres. Souvent aux côtés des confrères, elle se distingue par ses interventions intrépides, mais non sans pertinence ni minutie, lors des entrevues avec des décideurs de divers horizons. Assurément, au cœur de la constellation dont regorge le champ médiatique régional, trône Malika Alami par sa ferveur, sa grâce et surtout sa vaillance à vouloir se coller aux tenailles du fond de l’information fiable, avérée et sans bavure. Son rigorisme tenace à ce propos n’a d’égal que son désir farouche d’étoffer ses écrits cristallins, truffés de touches raisonnées et persuasives, au point d’être maniaque de la pureté et du discernement. Malika Alami ne se contente jamais du peu, du bâclé et du tronqué en communication et y va jusqu’au bout ou préfère renoncer à faire passer de l’approximatif en matière de données et messages. Elle persévère d’arrache-pied pour en collecter et en faire les recoupements nécessaires, en faisant appel à toutes les sources dignes de foi, sans jamais se laisser attendrir par les rumeurs erronées et ténébreuses. Au fait, pour en arriver à ce stade de maturité morale et professionnelle, elle fait usage de verbe fluide et aéré, de raisonnement transparent et constructif et de tact sagace et raffiné, usant de la langue de Molière des plus maîtrisées et mirifiques. En dehors de sa vocation de journaliste qu’elle s’assigne avec beaucoup de vista et d’aura, Malika Alami est férue de dons relationnels qui lui confèrent une bonne accointance avec aussi bien ses collègues que l’entièreté de son entourage pluriel. En guise d’estime et de reconnaissance pour cette femme mirobolante qui agrémente de façon éclatante le paysage médiatique régional voire national, on a envie de lui offrir une gerbe de lilas et d’hortensias, tout en dédiant à la qualité de son labeur et la finesse de sa conduite, l’extrait d’un alexandrin du jeune poète Arthur Rimbaud, intitulé :

Sensation

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la Nature, heureux comme avec une femme.

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