Nabil Benabdellah invite la jeunesse à une forte adhésion à la vie politique

La jeunesse est aujourd’hui appelée à une forte adhésion à la vie politique pour accélérer le processus de développement et accompagner le changement qu’a connu le Maroc ces dernières années, a souligné, mercredi soir à Tanger, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdellah.

S’exprimant lors d’un séminaire sous le thème « Les jeunes et la politique au Maroc », organisé dans le cadre de la 11ème édition de l’Université citoyenne de la Fondation HEM, M. Benabdellah a indiqué que le Maroc a franchi des pas énormes depuis le début du 20ème siècle, grâce à des jeunes qui ont porté le mouvement de l’indépendance et se sont sacrifiés pour la construction d’un Maroc moderne, de droit et de démocratie, déplorant « l’éloignement progressif » de la jeunesse constaté aujourd’hui à l’égard de la chose publique.  Dans son intervention devant un parterre nombreux de futurs managers, le leader du PPS a expliqué l’absence d’entrain politique chez la jeunesse par les problématiques que vit la scène politique nationale actuellement, à savoir les niveaux des discours politiques au Maroc dominés par les joutes verbales et autres polémiques, une pratique politique qui, d’après lui, ne contribue pas à donner le bon exemple aux jeunes.

Par ailleurs, M. Benabdallah a mis les jeunes en garde contre certaines idées reçues, selon lesquelles tous les acteurs politiques et leurs partis sont à mettre dans le même panier, relevant que « les premiers à payer le prix sont les jeunes eux-mêmes ».

Se référant aux résultats d’une enquête récente sur la perception par les jeunes du Maroc à l’horizon 2030 menée par le Haut Commissariat au Plan, le responsable a indiqué que la majorité des jeunes sondés, âgés entre 18 et 24 ans, ont une perception « positive » et « optimiste » quant l’avenir politique et économique du pays, se réjouissant qu’il ait toujours un « espoir ».

Pour renforcer ce discours optimiste et permettre aux jeunes d’adhérer réellement au mouvement du changement, le responsable a souligné la nécessité d’avoir « une volonté politique forte, portée par les différentes institutions du pays, afin de garantir les conditions d’une participation citoyenne, mais aussi de retrouver un élan de vivacité et d’intérêt public auprès de la jeunesse et des différentes couches sociales ».

« Cela ne peut se faire que si on renvoie un message de crédibilité et de confiance aux yeux des jeunes notamment, en leur permettant de se prendre en charge et d’être dans le mouvement social », a-t-il expliqué.

Malgré tous ces handicaps, le secrétaire général du PPS a fait savoir que le Maroc a réussi au cours des dernières années à ouvrir la voie à l’État démocratique et à engager un processus de réformes économiques et de mise à niveau, citant à titre d’exemple la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui a connu un développement économique considérable.

« Pour continuer sur cette même lancée, nous avons fortement besoin, dans le cadre de cet élan porté par SM le Roi Mohammed VI avec les forces actives du Royaume, d’un nouveau souffle pour atteindre un palier supérieur de construction démocratique, revoir le modèle de développement économique et aller vers un système social qui puisse garantir plus d’égalité et de justice et moins de disparités entre les régions et les couches sociales, mais aussi d’améliorer les systèmes d’enseignement et de santé », a-t-il conclu.

L’Université Citoyenne de la Fondation HEM vise à enrichir l’esprit d’ouverture, à développer la culture du débat et la citoyenneté active, à travers des cours dispensés par des personnalités du monde politique et économique, des universitaires de renom et des experts. Pour cette édition, le cycle de séminaires, étalé sur 3 mois, repose sur trois the mes majeurs aussi pertinents que diversifiés: « Institutions, vie politique et droits humains », « Économie et gestion d’entreprise » et « Pensée e et société « .

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