Attendons pour voir…
Nabil El Bousaadi
En écoutant la première allocution, d’une douzaine de minutes, qui a été faite dans la soirée du samedi 19 avril, à la sortie du Shabbat, par le Premier ministre sioniste, Benyamin Netanyahou, sur les ondes de la télévision nationale après le rejet, par le mouvement de la résistance palestinienne, d’une proposition israélienne de trêve à Gaza, et qui portait sur la mort d’un soldat, sur les négociations sur les otages et sur la menace nucléaire iranienne, on serait tenté de croire que la vie des 59 otages israéliens encore entre les mains du Hamas – dont 24 sont supposés être encore en vie – ne serait qu’un « incident de parcours » sans grande importance comparée à la volonté du gouvernement de Tel Aviv d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
Il convient, de rappeler, au passage que même si Benyamin Netanyahou ne s’est pas empêché d’afficher sa détermination « à empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires », à ne point « renoncer à cet objectif » et à « ne pas reculer, même d’un millimètre », ce jour-là, se tenait, à Rome, la deuxième phase des discussions menées par Washington et Téhéran au titre de « l’encadrement » des programmes balistique et nucléaire iraniens.
Mais bien qu’en réponse aux propos par lesquels, en se référant aux 1.218 personnes de nationalité israélienne qui sont mortes lors de l’assaut du 7 octobre 2023, le Premier ministre israélien a affirmé qu’il « ne cèdera pas aux assassins qui ont perpétré le plus grand massacre du peuple juif depuis la Shoah », une association militant pour la libération des otages israéliens a rétorqué que « Netanyahou n’a aucun plan ! », ce dernier a balayé, d’un simple revers de manche, les critiques concernant son intention de poursuivre les combats avant tout accord sur les otages, en répondant qu’étant donné que « la guerre a un prix très lourd » Israël, « en tant que peuple qui veut vivre », n’a pas « d’autre choix que de continuer ».
Aussi, en étant convaincu qu’une « capitulation » mettra « en danger la sécurité de l’Etat », en insistant sur l’importance de la persévérance et en réaffirmant sa volonté de ne pas « céder aux assassins », le Premier ministre israélien a déclaré qu’il ne terminera pas la guerre « avant d’avoir vaincu le Hamas et ramené tous les otages » car, non seulement, aucun « dirigeant responsable (ne) pourrait accepter les exigences du Hamas après le 7 Octobre » mais que « ceux qui appellent à l’arrêt de la guerre font écho à la position du Hamas et éloignent la libération des otages ».
Tous ces faits indiquent clairement que le chemin qui mène vers la paix dans l’enclave palestinienne de Gaza est encore long et parsemé d’embûches mais attendons pour voir….