La Fédération royale marocaine de football (FRMF)s’apprête à tenir la première réunion de son comité directeur depuis plus d’un mois et plus précisément depuis le 14 mars dernier, date de la suspension de toutes les compétitions sportives et les rassemblements pris par les autorités nationales pour cause de la pandémie de Coronavirus. L’ordre du jour de cette réunion balance entre deux points à discuter par les membres fédéraux entre la reprise et l’annulation de la Botola en attendant le verdict gouvernemental.
La réunion du bureau de la FRMF, à distance soit-elle, coïncide avec le mardi 5 mai, délai fixé par la confédération africaine de football à ses fédérations membres pour donner des réponses claires sur la situation générale de leurs championnats respectifs, ainsi qu’une décision précise sur la date de reprise ou non des compétitions après l’arrêt forcé dû à la pandémie.
La FRMF qui n’a pas jugé utile de répondre la confédération africaine à temps, tout en niant aucune relation de sa réunion avec le communiqué de la CAF adressé à ses fédérations dans ce sens, serait appelée à prendre une première décision décisive concernant le sort du championnat national, toutes catégories confondues dans celles des amateurs, féminin et du futsal.
Des éventualités sont à afficher dans cette réunion fédérale notamment pour le destin de la Botola en attendant la décision finale du gouvernement marocain avant le 20 mai courant pour le prolongement ou la fin de l’état d’urgence sanitaire.
Dans l’ensemble, deux scénarios restent plus proches, l’un de l’autre.
Le premier scénario attendu par la majorité des membres fédéraux relève d’une possible reprise des compétitions à la mi-juin prochain au cas où le confinement sanitaire s’achève dans son délai du 20 mai. Cela avec la prise d’un ensemble de mesures préventives et une série de conditions allant jusqu’à programmer les matches sans public et jusqu’à la fin de saison.
Le deuxième scénario ne sera autre que la fin de saison avant terme si l’état d’urgence sanitaire se prolonge vers un 3e mois supplémentaire voire plus que Dieu n’en déplaise.
Et si la santé de tous les Marocains reste prioritaire avant tout, la Fédération n’exclue pas l’éventualité de la reprise de la Botola quelque soit les conséquences d’une fin de saison tardive.
Dans cette situation, la fédération compte commencer par le déroulement de tous les matches en retard qui sont encore nombreux (pas moins d’une douzaine dont un certain DHJ-Raja pas encore reprogrammé). Aussi, tous les matches des 10 journées restant encore à disputer devront se dérouler à huis clos et les joueurs ne peuvent pas fouler le gazon sans avoir les examens médicaux nécessaires ainsi que tous leurs accompagnants justifiant leur aptitude sanitaire.
Ce se sont là les mesures exigées et qui seront prises dans le cas d’une éventuelle reprise de la Botola. Car, sincèrement parlant, on ne voit pas comment les choses pourraient tourner autrement notamment vers une saison blanche qui serait pleine de conséquences pour notre fédération toujours en manque d’options claires et visions d’avenir.
Notre Fédération marocaine qui reste impuissante ne peut même pas suivre l’exemple de son homologue française qui venait de siffler la fin de saison avant terme tout en déclarant le PSG champion, alors que d’autres clubs ont été qualifiés pour la ligue des champions, d’autres y ont été privés tandis que certains ont été relégués et d’autres ont eu le luxe de la montée… Tous sans pouvoir terminer la saison. Ce qui pourrait déclencher une vague de litiges par les clubs lésés devant la justice sportive et administrative.
En France, la loi est sacrée, la Ligue comme les clubs peuvent en subir les conséquences d’un tel sort.
Chez nous, notre Fédé et nos clubs ne peuvent pas s’en sortir. Notre fédé ne peut ainsi que trouver des solutions plus réalistes et adéquates entre tous ses membres surtout en l’absence des lois claires et nettes régissant l’annulation ou la saison blanche de n’importe quel championnat… Sauf en cas de force majeur pour tout le pays où tout pourrait être retourné au point de départ sans aucun jugement quelconque…
Alors, espérons une fin positive pour notre football et notre fédération qui nous a souvent habitués de l’aspect tardif dans la majorité de ses compétitions. Il n’y aura certainement pas de problème si la saison se prolonge jusqu’à la fin août ou début septembre et que le démarrage de la prochaine saison se décale au mois d’octobre, voire novembre.
Pourquoi pas…?
La fameuse commission de programmation de notre fédé pourrait se reprendre lors de la prochaine saison en réduisant par exemple, l’arrêt de la période hivernale d’un mois et demi à une dizaine de jours seulement pour aller sur les traces de la programmation des différents championnats européens.
Que notre fédé puisse s’y inspirer…
Rachid Lebchir