Un nouveau projet de la loi-cadre relative à l’éducation, à la formation et à la recherche scientifique est rendu public. Il est soumis respectivement aux conseils du gouvernement puis des ministres, avant d’être débattu à l’hémicycle. Se référent aux résolutions du conseil supérieur chargé de l’élaboration de la stratégie nationale du secteur, cette nouvelle ébauche étalée sur une dizaine de chapitres et une soixantaine d’articles, ambitionne de réguler le domaine à l’horizon de 2030. Enseigner autrement, dirait-on!
Cette priorité nationale qui taraude toute la nation, depuis déjà des lustres, n’est plus passible à davantage d’atermoiement, compte tenu de la situation critique dans laquelle se déploie le système scolaire. Il est bien vrai que cette volonté de remédier à ces défaillances structurelles, à travers des tentatives largement concertées, notamment la charte nationale et le plan d’urgence, avait plus tôt, secoué et mobilisé les composantes concernées. Que d’efforts ont été fournis et que d’ambitions furent nourries à ce propos!
Cependant, il faut bien reconnaître que ces actions qui ont injecté de gros fonds, en plus des budgets annuels alloués au département, n’ont pas souvent donné satisfaction, sur tous les plans. Ces déboires sont alors lourdes de conséquence, puisqu’il est, en fait, question d’un projet sociétal névralgique qui hypothèque la vie des générations à venir. Ceci étant, on ne peut concevoir l’émergence d’une société dont l’éducation et la formation laissent à désirer ! D’autres nation, si modestes soient-elles sont parvenues à planifier et vivifier leur enseignement et en recueillent aujourd’hui, des fruits flatteur!
Il semble bien que l’enseignement, au regard de ses archaïsmes criards, n’est plus un levier de développement, mais bel et bien un réel frein qui tire vers le bas et assombrit ses indicateurs de croissance. Des exemples révélateurs de la révolution des sociétés dans le monde ne sont plus un secret pour quiconque. C’est la clé de voûte de toute expansion envisagée ! Où en est notre pays? Un fiasco, une faillite, un crime au détriment des citoyens de toute une nation!
Mais, ce n’est pas non plus une fatalité! Il est possible de surmonter les entraves qui sont malheureusement ancrées dans notre système défectueux, d’autant plus que le devoir de s’y mettre, depuis la plus Haute Autorité du pays, est solennellement afffiché. Les réformes multiformes dans lesquelles on s’est engagé, depuis plus de deux décennies environs, avec des hauts et des bas, illustrent clairement cette volonté. Celle de l’éducation et de la formation ne saurait faillir à cette règle quoiqu’elle ait pris un retard irascible.
C’est alors dans ce sillage que cette nouvelle esquisse soumise à l’appréciation aux divers décideurs de l’exécutif et aux représentants de la Oumma, est advenue en vue enfin édifier cet échafaudage vital tant attendu. Le débat global de ce projet devrait être mené dans la sérénité et la responsabilité, tout en étant intransigeant sur les principes fondateurs de l’école publique marocaine, notamment l’équité, l’égalité des chances, l’obligation de l’apprentissage, la gratuité…
