Le régime de change en conclave!

Le régime de change était, lundi dernier, au cœur du débat, au siège central du PPS, animé par une pléiade d’experts en économie et finance. Fidèle à sa renommée de parti de réflexion profonde autour des grandes questions de l’heure, il se démène, encore une fois, pour permettre un échange serein et sérieux sur ce sujet de grande acuité.

Les communications se complètent puisqu’elles allient les aspects technique et politique de cette démarche, demeurée, à présent, «cloîtrée» dans les pupitres du département de tutelle. «Cette mesure se devrait de passer au parlement, aux opérateurs et au grand public !», tonnait Abdelouahed Souhail, membre du Bureau politique du PPS, dans sa pertinente intervention, marquée de rigueur et de pédagogie.

Il est bien certain que cette opération est plutôt d’ordre technique, mais revêt inéluctablement une dimension politique dans la mesure où elle impacte la situation actuelle du pays, en corrélation avec la conjoncture mondiale. Le passage graduel d’un régime de change fixe à un statut flexible est dicté, selon les acteurs monétaires et financiers, par les mutations profondes que traverse notre pays. Dans ce sens, la flexibilité qui peut paraître un instrument de réadaptation et de régulation monétaire pour d’éventuelles fluctuations, pourrait être prise en compte, sans pour autant perdre de vue les exigences de la convertibilité.

Il faut dire que, à voir l’optimisme et la quiétude qui se dégagent des propos et des analyses des cadres chevronnés de l’univers de la monnaie, la vigilance est de mise dans une économie vulnérable, axée sur la consommation et où les importations pèsent sur les exportations en termes de devises. Le débat est donc déclenché, hors des murs du secteur initiateur pour s’élargir dans les rangs de l’élite et de la société, afin de décrisper les perplexités, les craintes et les tergiversations. Cette amorce du PPS qui a eu des effets positifs au moins au plan psychique, du moment que les amalgames ont été relativement dissipés, devrait donc se poursuivre à grande échelle afin d’y voir plus clair.

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