Dans une ambiance allègre et guillerette, l’accueil convivial accordé à la délégation espagnole, conduite par le monarque de la péninsule ibérique, se passera de tout commentaire. Durant tout son séjour en pompe, l’hôte de marque du Maroc aura été sujet aux égards dictés aussi bien par les traditions séculaires de cérémonies de protocole que de séances de travail.

Les deux voisins, non éloignés de moins d’une quinzaine de kilomètres l’un de l’autre, ont insufflé, une fois n’est pas coutume, des bouffées d’oxygène aux rapports de la stratégie de coopération multidimensionnelle, aux divers intérêts mutuels.

Sous les yeux bienveillants des deux souverains, une dizaine d’accords a été ratifiée, ayant trait aux domaines de l’énergie, de la sécurité, de la culture, du patrimoine, de l’archive…Un élan revisité dont les retombées s’avéreront, sans doute, concluantes, d’autant plus que les relations ont déjà été confortées, à maintes reprises, notamment, il n’y a pas si longtemps, avec le contingent canarien, mené par le président du gouvernement, en visite officielle dans notre pays. Il faut dire également que les opportunités qui se présentent pour les deux partenaires, visiblement résolus à intensifier davantage les échanges à tous les niveaux, sont de nature à mettre à contribution cet atout mû de volontarisme ravivé.

Il est donc bien évident que les similitudes d’appréciations surnombrent de positions à caractère bilatéral et intercontinental, en particulier les questions d’intérêt mutuel et d’aspect économique gagnant-gagnant, sont à même d’impulser et de matérialiser toutes ces intentions.

Il y a lieu de mettre l’accent, dans le sillage du fil conducteur de cette embellie flambante, la récente ratification des accords de pêche avec les instances onusiennes dont l’Espagne serait vraisemblablement, l’un des bénéficiaires, revêtira une importance de haute teneur politique et économique.

L’intégration organique des provinces récupérées dans le processus final, en attendant des apports beaucoup plus bénéfiques en notre faveur, consoliderait encore plus le partenariat stratégique entre les deux pays mitoyens. Ce rapprochement de plus en plus confirmé, en dépit des multiples vicissitudes qui, de temps à autre, embrument leur communion, est foncièrement inévitable et aspire à la clarté et la pérennité. Il y va de l’intérêt de leur peuple réciproque, d’autant plus que cette réciprocité est historiquement agissante, à plus d’un titre. Nombreux sont les points communs qui unissent ces deux communautés et plaident pour leur unicité névralgique. Il faut bien reconnaître que les deux parties en sont profondément conscients!