Vaccin anti-covid-19: Prendre son mal en patience

Le vaccin anti-covid-19, promis aux Marocains pour le mois de novembre, tarde à venir. Après la bonne nouvelle royale, annoncée le 9 novembre, les autorités gouvernementales se sont empressées pour dire que la première étape de cette vaccination serait lancée le 15 novembre et la seconde à la mi-décembre…

Le ministre de la Santé, dans ses réponses au Parlement, parle, sans en donner de date précise, des «prochaines semaines»…  surtout qu’il est question de difficultés réelles production, de logistique, de transport et de conservation.

Et, si l’on sait que le vaccin chinois, produit par Sinopharm et déjà administré en Chine et dans d’autres pays, est hautement sollicité à travers le monde à cause, d’abord, de l’immense population chinoise et des pays limitrophes, il va falloir, donc, faire preuve de patience et attendre que notre tour arrive.

Car, jusqu’à fin décembre 2020, Sinopharm ne produira que quelques centaines de millions de doses, comptant, notamment, sur les pays qui relayeront la fabrication du vaccin, dont le Maroc. C’est dire déjà la pression mise sur la chaîne de fabrication et de distribution du vaccin miracle qui sauverait l’humanité.

Aussi, selon certaines sources, une dizaine d’avions marocains seraient mobilisés pour ramener de Chine le produit médical destiné aux Marocains et aux Africains, notamment ceux du sud ouest du continent.

En attendant, les personnes âgées et à risque se rabattent sur le vaccin antigrippal contre l’influenza. Au moins ceux qui en ont les moyens car le médicament n’est pas remboursable par l’Assurance maladie !

Qu’en sera-t-il du vaccin anti-covid-19 ?

Pour le moment, le prix de vente du vaccin reste inconnu, même si le Ministère avait parlé d’un prix d’acquisition de 27 DH la dose auquel il faudra rajouter les frais de transport et de conservation, voire le bénéfice…

Mais, chose plus importante est le fait que le ministre de la Santé avait promis d’examiner avec l’ANAM (Agence nationale de l’assurance maladie) la possibilité d’un remboursement du vaccin. Chose dont il faudra se réjouir.

En attendant, il faudra penser aux personnes les plus vulnérables, spatialement, socialement et médicalement, qui ne disposent pas de moyens de subsidence et donc ne sont pas en mesure d’envisager les dépenses les plus minimes et « insignifiantes ».

C’est pourquoi il serait bien d’informer, correctement et régulièrement, l’opinion publique sur les étapes d’acquisition, d’administration du vaccin ainsi que sur son coût et la prise en charge par l’AMO.

Mohamed Khalil

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