Le français VEOLIA, spécialiste des solutions de gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie vient de lancer sa nouvelle filiale Veos DD au Maroc. Objectif : porter un projet de collecte et traitement des déchets médicaux et hospitaliers (DSP). Le géant mondial a placé plusieurs dizaines de millions de dirhams afin de mettre en place une unité de traitement de DSP à la périphérie à Rabat.

Rappelons que le groupe a rencontré beaucoup de difficultés dans l’activité des déchets ménagers au Maroc et les autorités locales ont rejeté la cession par Veolia de ses activités de gestion délégué de distribution d’eau et d’électricité au fonds britannique Actis. Du coup, le management s’est employé à rétablir de bonnes relations avec les principaux donneurs d’ordre marocains et à rééquilibrer les revenus entre clients municipaux et entreprises. Le groupe diversifie alors son portefeuille d’activité et lance Veos DD qui sera, selon des sources sûres, suivi d’autres initiatives de diversification de revenus au Maroc.

Le marché des DSP au Maroc prend de plus en plus d’ampleur. Ce dernier produit près de 25 000 tonnes annuellement auprès des différents établissements de santé. En prenant compte du fait que 20 à 30% des déchets médicaux sont toxiques ou infectieux, le groupe VEOLIA compte s’appuyer sur sa filiale SARP, spécialisée dans l’assainissement, pour faire la différence auprès du ministère de la Santé. Ce dernier accroit l’enveloppe annuelle consacrée par les hôpitaux publics pour être en accord avec les objectifs de la loi 28-00 et des normes internationales.

Présent au Maroc via des contrats de gestion déléguée depuis 2002, Veolia opère dans la distribution de l’eau et de l’électricité (à travers les filiales Redal pour Rabat/Salé et Amendis pour Tanger/Tétouan) et la gestion de l’assainissement (SARP) . Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 25 milliards d’euros en 2016 dont 8% en Afrique et au Moyen-Orient.

S.D