L’entraineur marocain Badou Zaki vient de réussir sa première expérience à l’extérieur du Maroc. Après une saison remarquable avec le Chabab Belouizdad qui a soufflé le chaud et le froid au Championnat d’Algérie, l’entraineur marocain a cru jusqu’au bout pour achever en beauté. En passant des moments inoubliables pour relever le défi de sauver l’équipe de la relégation, Baddou Zaki a fini par remporter la Coupe d’Algérie à la tête du CR Belouizdad, mercredi dernier.
Avec ce trophée, Badou Zaki a réussi son pari de la plus belle manière après avoir bouclé le championnat algérien en D1 à la 6e place avec l’équipe de Belouizada qui était menacée d’être reléguée.
Zaki va donc partir, la tête haute, après avoir remis de l’ordre dans le club du CR Belouizdad qui venait de remporter son 7e trophée de l’histoire après huit années de disette. Les 7 Coupes de Belouizdad avaient été glanées lors des années entre 1966 et 2009.
En 2017, Zaki l’a dit et il l’a bien confirmé. En prenant les destinées techniques du club algérien à la mi-saison, Zaki était convaincu que ses joueurs ont les moyens de briller. Chose réalisée avec ce sacre de la Coupe d’Algérie remportée au détriment d’un des grands clubs du pays, le Wifaq Sétif dominé en finale par (1-0). Les poulains de Zaki qui ont remporté ce sacre difficile mais mérité, ont imposé leur jeu tout au long de la partie même si le temps réglementaire a été achevé à égalité, avec un interminable suspense, avant de sceller la partie dans les prolongations.
Baddou Zaki et Yahia Cherif qui a libéré Belouizdad avec ce but des plus valeureux à 3 minutes de la fin des prolongations, ont privé l’Entente de Sétif du doublé.
Baddou Zaki a donc offert aux Belouizdadis leur 7e trophée, meilleure consécration pour fêter le 55e anniversaire du club. Les Sétifiens, eux, auteurs d’une saison époustouflante, se contentent ainsi, de leur titre de champions après avoir perdu leur première finale en Coupe depuis l’Indépendance de l’Algérie.
Et si le nom de Badou Zaki avait été scandé dans les vestiaires avant d’être jeté à l’eau lors de la demi-finale remportée au détriment l’USM Bel Abbès, grâce aux tirs au but (6-5), aujourd’hui il est jeté dans le grand bassin avec cette Coupe d’Algérie amplement méritée.
Il s’agit là du deuxième titre tout au long de son parcours d’entraineur après la Coupe du Trône remportée avec le Wydad de Casablanca en 1988.
C’est donc une très bonne chose pour Zaki qui est en fin de contrat à la tête du club algérien et qui va tout de suite le quitter avec ce très beau cadeau d’adieu pour retrouver le championnat national dès le début de nouvelle saison dont le coup d’envoi est pour bientôt.
Zaki reprendra ses services à la tête de l’équipe de l’IttihadRiadi de Tanger dans une nouvelle expérience au sein de la Botola.
Souhaitons-lui un parcours avec l’IRT en succédant à son homologue algérien, Abdelhak Benchikha, pour un contrat de deux ans.
Le hasard fait bien les choses. Zaki pourrait être remplacé à Belouizdad par Benchikha qui a également de très beaux souvenirs avec deux clubs marocains, le Difaâ d’El Jadida auquel il avait offert la Coupe du Trône en battant en finale le Raja de Casablanca suite aux tirs au but avant de rejoindre l’IR Tanger classé 3ede la Botola et avec lequel il a disputé la Coupe d’Afrique de la CAF pour la première fois de son histoire.
Dans l’ensemble, les deux entraineurs pourraient être fiers de leurs parcours, ici et ailleurs. Car ils avaient pour mission commune de diriger également les sélections de leurs pays respectifs, Benchikha à la tête des Fennecs et Zaki en compagnie des Lions de l’Atlas, à double reprise, avec la première distinction de finalistes de la CAN 2004 avant de les qualifier à la phase des groupes des éliminatoires de la prochaine coupe du monde 2018.
Que cette nouvelle expérience soit la meilleure pour Zaki qui, en plus de son club préféré, il a dirigé plusieurs clubs marocains à savoir : le FUS, ASS, SCCM, KAC, MAS, KACM, OCS… mais seulement pour deux titres, les Coupes du WAC et de Belouizdad.
Rachid Lebchir